
"son bel ouvrage"
Mise en contexte
Nous sommes en juin 1897. Thérèse se compare à un morceau d’étoffe qui est brodé par le Seigneur. Elle attend sa venue pour qu’il la prenne avec lui dans son Royaume mais il ne semble toujours pas se décider…
Thérèse me parle
« Je me fais l'effet d'une étoffe tendue sur le métier pour être brodée ; et puis personne ne vient pour la broder ! J'attends, j'attends ! C'est inutile !... Enfin, ce n'est pas étonnant, les petits enfants ne savent pas ce qu'ils veulent !
Je dis cela parce que je pense au petit Jésus, c'est lui qui m'a tendue sur le métier de la souffrance pour avoir le plaisir de me broder et puis de me détendre pour aller montrer là haut son bel ouvrage. »
Je comprends
Cette image de notre vie comme une broderie peut être éclairante, surtout quand, comme Thérèse, nous sommes affrontés à l’épreuve et à la souffrance. Il y a des moments où nous perdons même le fil ou le sens de notre existence. Thérèse nous dit que c’est normal pour de petits enfants qui ne savent pas bien les vrais enjeux.
En fait nous ne voyons que l’envers de la broderie avec les fils dans tous les sens, sans qu’un motif apparaisse, et nous nous décourageons : à quoi bon ? De l’autre côté, Jésus voit le « bel ouvrage » qui apparaît « là haut » et que nous contemplerons dans l’éternité : alors nous reconnaîtrons nous aussi que Dieu a bien fait toutes choses, même s’il nous a fallu du temps pour le comprendre…
Je prie et j'agis
Je pose l’acte de foi que le Seigneur fait un « bel ouvrage » à travers les fils de ma vie, même si cela passe parfois par le consentement à rester sur le « métier de la souffrance ».