Neuvaine à sainte Joséphine Bakhita
Jour nº3 - Jeudi 1 février 2024

« Je me mettrais à genoux pour leur embrasser les mains, parce que si cela ne s’était pas passé, je ne serais pas devenue chrétienne et religieuse »

Joséphine Bakhita a été enlevée vers l’âge de 7 ans, vendue plusieurs fois comme esclave, martyrisée. Elle subit l’épreuve du tatouage au cours de laquelle on lui fait 114 longues entailles avec un couteau – 6 sur la poitrine, 60 sur le bas-ventre et 48 sur un bras – que l’on remplit de sel pour qu’elles s’élargissent et donnent ensuite de belles cicatrices.

À un séminariste qui lui demanda un jour ce qu’elle ferait si elle rencontrait ceux qui l’ont enlevée, martyrisée, vendue, elle répondit : « Je me mettrais à genoux pour leur embrasser les mains, parce que si cela n’était pas arrivé, je ne serais pas chrétienne et religieuse aujourd’hui. Les pauvres, peut-être ne savaient-ils pas qu’ils me faisaient tant mal. Ils étaient les patrons et moi leur esclave. Comme nous sommes habitués à faire le bien, les négriers faisaient ainsi, parce que c’était leur habitude ; ils ne le faisaient pas par méchanceté. »

Elle dit aussi : « Nous devons tout pardonner, aussi grandes que soient les offenses, parce que le Seigneur a beaucoup souffert pour nous et qu’il a pardonné à ceux qui l’ont crucifié. »


Méditation

Lors de la béatification de Joséphine Bakhita, le 17 mai 1992, Jean-Paul II avait mis en avant la signification du message qu’elle a laissé au monde d’aujourd’hui : un message de bonté, un témoignage de pardon capable de toucher tous les hommes de bonne volonté, croyants ou incroyants : « Son message est un message de bonté héroïque, à l’image de la bonté du Père céleste. Elle nous a laissé un témoignage de réconciliation et de pardon évangélique, qui a aujourd’hui une signification énorme : à notre époque où la course effrénée au pouvoir, à l’argent, à la jouissance cause tant de méfiance, de violence et de solitude, sœur Bakhita nous est redonnée par le Seigneur comme sœur universelle, parce qu’elle nous révèle le secret du bonheur le plus vrai : les Béatitudes ! »

Comme Bakhita, sachons voir Dieu qui nous parle au travers des personnes qu’il peut quelquefois mettre sur notre route : « Ma vie ? Tout un don de Dieu. Les hommes ? Ses instruments. Grâce à eux, j’ai eu le don de la foi. » Méditons bien cela !


Intention

  • Ô Dieu, « Bon Patron » de notre sœur universelle sainte Joséphine Bakhita, animés d’une ferme espérance, nous te prions de nous concéder, par son intercession, la grâce que nous te demandons humblement : (la nommer). Notre Père....

  • Ô Très Sainte Mère des Douleurs qui as suivi avec un ineffable amour maternel le chemin terrestre de sainte Joséphine Bakhita désormais près de toi, nous te supplions humblement de nous obtenir la grâce que, par son intercession, nous te demandons : (la nommer). Je vous salue, Marie...., Gloire au Père....


Prière à sainte Joséphine Bakhita

Ô Dieu, Père de miséricorde, Toi qui nous as donné sainte Joséphine Bakhita comme sœur universelle et modèle évangélique de foi simple et de charité active, donne-nous, à nous aussi, la volonté de croire et d’aimer selon l’Évangile, et exauce les prières de quiconque invoque son intercession. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

(Mgr Pietro Nonis, évêque de Vicence)

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