Neuvaine à sainte Joséphine Bakhita
Jour nº2 - Mercredi 31 janvier 2024

« La femme, avec une lame, commença à me faire 6 longues entailles sur la poitrine, puis 60 sur le ventre et 48 sur le bras droit. Puis on les frotta avec du sel »

Kidnappée vers l’âge de 7 ans, Bakhita fut vendue plusieurs fois comme esclave. Elle fut maltraitée et subit une servitude douloureuse et cruelle. Un de ses maîtres lui infligea une cruelle flagellation : le fouet abattu plusieurs fois sur sa cuisse en arracha de la chair et creusa une longue entaille qui la fit rester immobile, sur un grabat, pendant plusieurs semaines.

Un autre maître lui fit subir, ainsi qu’à deux de ses compagnes, l’épreuve du tatouage : avec un couteau, on lui fit 114 longues entailles – 6 sur la poitrine, 60 sur le ventre et 48 sur le bras droit – que l’on remplit et frotta avec du sel pour qu’elles s’élargissent et donnent ensuite de belles cicatrices. Elle perdit connaissance. On laissa ensuite les trois malheureuses sans soins, étendues sur un grabat. De l’eau sortait sans cesse de leurs plaies entrouvertes. Plus de la moitié des femmes qui subissaient cette épreuve mourraient de septicémie.

Joséphine confia : « Je peux vraiment dire que si je ne suis pas morte, c’est par un miracle du Seigneur qui me destinait à des choses meilleures. »

« Les corrections nous tombaient dessus sans miséricorde. Ainsi, en trois ans que nous fûmes à leur service, je ne me rappelle pas avoir passé un seul jour sans plaies : pas encore guérie des coups reçus, il m’en tombait d’autres dessus, sans savoir pourquoi. »

« Je ne me souviens pas de m’être jamais rebellée, même lorsqu’ils me firent beaucoup souffrir. »


Méditation

Dans la vie de souffrance de Bakhita, le supplice du tatouage est probablement l’un de ceux qui nous touchent le plus ; mais à une consœur qui la questionnait, Joséphine avoua que, par rapport à la vérité, ce qu’elle avait relaté était plutôt édulcoré car, dit-elle, il y a beaucoup de choses vraies que seul le Seigneur a vues, et elles ne peuvent être ni racontées ni écrites.

Face à cela, nos petits problèmes sont-ils vraiment si importants et ne peuvent-ils pas être surmontés ? Ne pouvons-nous pas essayer quelquefois de les offrir avec amour au Seigneur, en nous inspirant de Bakhita : « Je souffre, j’offre, et je suis contente » ?

Pour nous aider, méditons ce propos de Bakhita : « Esclave, il fallait obéir de force ; autrement, c’étaient des coups de cravache, et beaucoup. Maintenant, nous obéissons avec contentement. C’est inconcevable de faire quelque chose autrement que par amour du Seigneur, et volontiers. »


Intention

  • Ô Dieu, « Bon Patron » de notre sœur universelle sainte Joséphine Bakhita, animés d’une ferme espérance, nous te prions de nous concéder, par son intercession, la grâce que nous te demandons humblement : (la nommer). Notre Père...

  • Ô Très Sainte Mère des Douleurs qui as suivi avec un ineffable amour maternel le chemin terrestre de sainte Joséphine Bakhita désormais près de toi, nous te supplions humblement de nous obtenir la grâce que, par son intercession, nous te demandons : (la nommer). Je vous salue, Marie.....,Gloire au Père....


Prière à sainte Joséphine Bakhita

Ô Dieu, Père de miséricorde, Toi qui nous as donné sainte Joséphine Bakhita comme sœur universelle et modèle évangélique de foi simple et de charité active, donne-nous, à nous aussi, la volonté de croire et d’aimer selon l’Évangile, et exauce les prières de quiconque invoque son intercession. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

(Mgr Pietro Nonis, évêque de Vicence)

La rédaction vous conseille
Jour 1
Voir tout
Jour 3