
Jour nº4 - Vendredi 2 février 2024
« Si, en ce monde, on n’espérait pas dans le Seigneur, que pourrions-nous faire ? »
Lors de la canonisation de Joséphine Bakhita, le 1er octobre 2000, Jean-Paul II déclara : « Dans le monde d’aujourd’hui, d’innombrables femmes continuent d’être victimes de représailles, même dans les sociétés modernes développées. Chez sainte Joséphine Bakhita, nous trouvons un brillant défenseur de la véritable émancipation. L’histoire de sa vie inspire non pas l’acceptation passive, mais la ferme résolution à œuvrer de façon effective pour libérer les jeunes filles et les femmes de l’oppression et de la violence, et pour leur restituer leur dignité dans le plein exercice de leurs droits. »
Et ce n’est pas un hasard si, dans le prolongement, le pape François a instauré la Journée mondiale de prière contre la traite humaine le 8 février, fête de sainte Joséphine Bakhita.
Joséphine Bakhita avait une confiance absolue en son « Bon Patron » et ce, avant même de le connaître. Elle dit n’avoir jamais désespéré, même lorsqu’elle était esclave car elle sentait au-dedans d’elle une force mystérieuse qui la soutenait.
Méditation
Au début de son encyclique sur l’espérance Spe Salvi (« Sauvés dans l’espérance »), Benoît XVI a donné Joséphine Bakhita en exemple : « Parvenir à la connaissance de Dieu, le vrai Dieu, cela signifie recevoir l’espérance. Pour nous qui vivons depuis toujours avec le concept chrétien de Dieu et qui nous y sommes habitués, la possession de l’espérance, qui provient de la rencontre réelle avec ce Dieu, n’est presque plus perceptible. L’exemple d’une sainte de notre temps peut [...] nous aider à comprendre ce que signifie rencontrer ce Dieu, pour la première fois et réellement. Je pense à l’Africaine Joséphine Bakhita [...]. Il n’est pas difficile de se rendre compte que l’expérience de la petite esclave africaine Bakhita a été aussi l’expérience de nombreuses personnes battues et condamnées à l’esclavage à l’époque du christianisme naissant.
Joséphine Bakhita chercha surtout dans ses différents voyages en Italie à appeler à la mission : la libération qu’elle avait obtenue à travers la rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ, elle se sentait le devoir de l’étendre, elle devait la donner aussi aux autres, au plus grand nombre de personnes possible. L’espérance, qui était née pour elle et qui l’avait "rachetée", elle ne pouvait pas la garder pour elle ; cette espérance devait rejoindre beaucoup de personnes, elle devait rejoindre tout le monde. »
Méditons cela !
Intention
Ô Dieu, « Bon Patron » de notre sœur universelle sainte Joséphine Bakhita, animés d’une ferme espérance, nous te prions de nous concéder, par son intercession, la grâce que nous te demandons humblement : (la nommer). Notre Père....
Ô Très Sainte Mère des Douleurs qui as suivi avec un ineffable amour maternel le chemin terrestre de sainte Joséphine Bakhita désormais près de toi, nous te supplions humblement de nous obtenir la grâce que, par son intercession, nous te demandons : (la nommer). Je vous salue, Marie...., Gloire au Père....
Prière à sainte Joséphine Bakhita
Ô Dieu, Père de miséricorde, Toi qui nous as donné sainte Joséphine Bakhita comme sœur universelle et modèle évangélique de foi simple et de charité active, donne-nous, à nous aussi, la volonté de croire et d’aimer selon l’Évangile, et exauce les prières de quiconque invoque son intercession. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.
(Mgr Pietro Nonis, évêque de Vicence)