Neuvaine à sainte Joséphine Bakhita
Jour nº7 - Lundi 5 février 2024

« Il est tellement bon… Qu’il me mette où il veut. Quand je suis avec lui et où il veut, lui, je suis bien partout. Lui est le Patron, moi sa pauvre créature »

Alors qu’elle n’était qu’une enfant, Bakhita a été kidnappée, réduite en esclavage, privée de toute liberté et soumise aux directives de maîtres cruels. À cause du traumatisme subi, elle a oublié jusqu’à son nom (celui de Bakhita qui, en arabe, signifie « la chanceuse », lui fut donné par l’un de ses ravisseurs), le nom de son village et sa langue natale : elle ne possédait absolument rien, pas même ces souvenirs.

Dépourvue de tout attachement matériel et de toute perspective sur l’évolution de son sort, son âme n’était esclave de rien, mais bien tout ouverte et offerte à son « Bon Patron » en qui elle s’abandonnait complètement et qui, pouvant opérer comme il voulait, en a fait cette grande sainte que l’on invoque aujourd’hui : elle a été la femme libre par excellence !

À sa supérieure qui, un jour, fit une conférence sur le détachement et l’esprit de pauvreté, Bakhita dit : « Ma Mère, je n’ai maintenant plus rien : les livres, je ne les utilise plus parce que je vois mal. Les autres choses, je les ai toutes abandonnées. Il me reste seulement le chapelet et le Crucifix, mais si vous voulez, je me détache aussi de cela. »

Sa confiance et son abandon total à Jésus peuvent se résumer à cette phrase qu’elle répétait souvent : « Comme veut le Patron ! C’est lui le Patron, moi sa pauvre créature ! »


Méditation

« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, alors vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31-32).

Nous sommes invités à méditer ce propos de Bakhita : « Si le Patron nous le demande, allons. Je ne désire ni aller au Paradis, ni rester ici. J’aime faire ce que Dieu veut. Il sait qui je suis, il fera, lui. Du reste, aller ou rester ne fait pas de différence, je suis toujours sa propriété. » Selon elle, il fallait connaître Jésus toujours plus pour pouvoir l’aimer toujours plus ; elle affirmait qu’elle l’avait toujours avec elle et au-dedans d’elle, qu’elle lui parlait tout simplement, « à la bonne »,et qu’elle méditait toujours sa vie car, autrement, elle ne savait pas l’aimer.

Inspirons-nous de cette ancienne esclave devenue la femme libre par excellence pour mieux comprendre, nous aussi, la parole de Jésus, y demeurer fidèles et la mettre en pratique, devenir ainsi vraiment ses disciples, mieux le connaître et connaître, comme il l’a promis à ses disciples, la vérité qui rend libre.


Intention

  • Ô Dieu, « Bon Patron » de notre sœur universelle sainte Joséphine Bakhita, animés d’une ferme espérance, nous te prions de nous concéder, par son intercession, la grâce que nous te demandons humblement : (la nommer). Notre Père

  • Ô Très Sainte Mère des Douleurs qui as suivi avec un ineffable amour maternel le chemin terrestre de sainte Joséphine Bakhita désormais près de toi, nous te supplions humblement de nous obtenir la grâce que, par son intercession, nous te demandons : (la nommer). Je vous salue, Marie..., Gloire au Père...


Prière à sainte Joséphine Bakhita

Ô Dieu, Père de miséricorde, Toi qui nous as donné sainte Joséphine Bakhita comme sœur universelle et modèle évangélique de foi simple et de charité active, donne-nous, à nous aussi, la volonté de croire et d’aimer selon l’Évangile, et exauce les prières de quiconque invoque son intercession. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

(Mgr Pietro Nonis, évêque de Vicence)

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