
Notre Dame de Sheshan, « aide des Chrétiens »
12 juin – Marie proclamée Reine de la Chine à Zikawei (Shanghai) en 1924
Le sanctuaire de Notre-Dame de Sheshan, proche de Shanghai, seul site de pèlerinage marial en Chine, attire des pèlerins depuis le XIXe siècle. C’est un des lieux saints consacrés à Marie Auxiliatrice. Le pape Jean Paul II a longuement évoqué le sanctuaire de Sheshan durant l'Angélus du dimanche 21 août 1988 :
« Notre pèlerinage dominical nous pousse aujourd’hui vers le lointain Orient, et vers le sanctuaire de Notre-Dame de Sheshan, en Chine, élevé en 1942 à la dignité de basilique mineure.
Sheshan se trouve à 50 km de Shanghai. Grâce à la beauté du paysage et à la douceur du climat, la colline de Sheshan constitue un lieu qui attire les touristes. Au XVIIIe siècle, deux empereurs sont venus de Pékin pour la visiter. L’un d’eux, le fameux Kangxi, lui donna le nom de “Mont du bambou vert”. En effet, la colline est recouverte de ce type de plante, que la peinture chinoise de tous les siècles reproduit avec tant de grâce, et dont les germes, entre autres, sont considérés comme un plat très apprécié par ce peuple.
L’évangélisation est arrivée à Sheshan en 1844. Les missionnaires y construisirent une maison de cinq chambres, dont l’une était une chapelle. En 1864, un Chinois construisit sur la cime de la colline un pavillon hexagonal, où il mit une image de la Vierge qu’il avait peinte lui-même, sous le titre de Marie « aide des chrétiens ». Dès lors, se diffusa la dévotion à Notre Dame de Sheshan « Aide des chrétiens » et chaque année, une fête la célèbre le 24 mai, en grande solennité.
Aujourd’hui, il y a deux églises : une à mi-pente de la colline et l’autre au sommet. Cette dernière,construite en 1873 et refaite en 1925, a un clocher de 33m de haut, au sommet duquel trône une statue de Notre Dame qui soulève son fils Jésus, les bras ouverts pour bénir. A cause de cette position, de loin, cette statue ressemblait à une croix étendue sur la Chine. L’église qui se trouve à mi-pente a été construite en 1894. »
Pape Jean Paul II, Angelus du dimanche 21 août 1988