
« Marie baise la lance où se trouve encore le Sang de son Fils »
19 avril – Samedi Saint - Italie : Notre Dame de la Campagne ou Notre Dame de la Paix
Dans cet extrait de l’Évangile tel qu’il m’a été révélé, la Vierge Marie est enfermée au Cénacle avec Marie Madeleine, le jour du Samedi Saint, lorsque le maître de maison vient lui annoncer que Longinus, l’officier romain qui a transpercé le cœur du Christ avec sa lance, désire la voir :
« Marie-Madeleine va trouver la Vierge : "Mère, Longinus est là dehors... Il t'offre la lance." "Fais-le passer." Le maître de maison, qui est sur le seuil, bougonne : "Mais c'est un païen."
"Je suis la Mère de tous, homme, comme Lui est le Rédempteur de tous." Longinus entre, et sur le seuil salue à la romaine avec un geste du bras (il a enlevé son manteau) et ensuite vocalement : "Ave, Domina. Un romain te salue : Mère du genre humain. La vraie Mère. Moi, je n'aurais pas voulu être à... à... à cette chose, mais j'en avais l'ordre. Cependant, si je sers à te donner ce que tu désires, je pardonne au destin de m'avoir choisi pour cette horrible chose. Voici." Et il lui donne la lance enveloppée dans un drap rouge, le fer seul, pas la hampe.
Marie la prend en devenant encore plus pâle. Ses lèvres s'effacent à cause de sa pâleur. Il semble que la lance lui fait perdre son sang. Et elle tremble jusqu'avec ses lèvres en disant : "Qu'il te conduise à Lui, à cause de ta bonté."
"C'était l'unique Juste que j'aie rencontré dans le vaste empire de Rome. Je regrette de ne l'avoir connu que par les paroles de mes compagnons. Maintenant... c'est trop tard !"
"Non, fils. Lui a fini d'évangéliser. Mais son Évangile reste, dans son Église."
"Où est son Église ?" Longinus est légèrement ironique.
"Elle est ici. Aujourd'hui elle est frappée et dispersée, mais demain elle se réunira comme un arbre qui remet en place sa chevelure après la tempête. Et même s'il n'y avait plus personne, moi j'y suis. Et l'Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu et le mien, est tout entier écrit dans mon cœur. Je n'ai qu'à regarder mon cœur pour pouvoir le répéter." "Je viendrai. Une religion, qui a pour chef un tel héros, ne peut être que divine. Ave, Domina !" Longinus aussi s'en va.
Marie baise la lance où se trouve encore le Sang de son Fils... Et elle ne veut pas enlever ce Sang, "rubis de Dieu sur la lance cruelle" dit-elle... »
Maria Valtorta (1)
Extrait du tome 10 de l’Evangile tel qu’il m’a été révélé, § 614.6
https://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2009/09-034.htm
Maria Valtorta, (1897-1961) est une visionnaire et mystique italienne, membre du Tiers-ordre catholique des Servites de Marie et auteur d'écrits spirituels, dont les fameux 10 tomes de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé.