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Mercredi 26 février 2025
Poèmes

Souvenir du 24 février 1896


Mise en contexte

Thérèse a écrit ce poème à la demande de sœur Geneviève pour le jour de sa profession. Il est inspiré d'un air cher à sa mère.


Thérèse m'écrit

« O souvenir ineffable Du beau jour entre les jours Ta douceur incomparable Je la garderai toujours....

A Jésus je suis unie Par les liens de l'Amour Et sa Grandeur infinie En moi fixe son séjour.

Oh ! quelle inexprimable ivresse Je sens palpiter en moi Le cœur brûlant de tendresse De mon Epoux, de mon Roi.

L'exil, je souffre sans peine Vivant avec mon Epoux... Elle est bien douce la chaîne Qui m'unit au Dieu Jaloux !...

O Divine Jalousie, Vous avez blessé mon cœur !... Vous serez toute ma vie Mon repos et mon bonheur.

Daignez consumer tout mon être Jésus seul doit vivre en moi Désormais je ne veux être Que le voile de mon Roi !... »

PN 27

Je comprends

Dans la première strophe, Thérèse évoque ses souvenirs d'enfance passés en compagnie de sa sœur, concluant qu’elle les gardera toujours précieusement en mémoire. Dans la deuxième strophe, elle exprime l’union profonde qu’elle ressent avec Jésus et le privilège de savoir qu’il pose son regard sur elle. Cette certitude suscite en elle une émotion si intense que les mots semblent insuffisants pour traduire l’immensité de l’amour qu’elle porte à son « Époux » et à son « Roi ».

Thérèse vit son exil au Carmel dans la souffrance, mais son amour pour son Époux céleste, présenté de plus en plus comme un « Dieu jaloux », lui permet de supporter cette douleur. Ce terme « jaloux » exprime l’idée qu’elle sent que Dieu peut être touché par les moindres faiblesses qu’elle traverse, tout en lui offrant repos et bonheur au cœur de ses épreuves.

Thérèse supplie pour que tout son être soit consumé par Jésus seul, afin qu’il demeure l’unique occupant de son cœur. Elle aspire à être le voile de son Roi : une figure humble et insignifiante aux yeux des hommes, mais d’une grande valeur aux yeux de Dieu.


Je prie et j'agis

Faire une relecture de notre journée, c’est prendre le temps de reconnaître la présence de Jésus dans notre vie, y compris au cœur des difficultés et des souffrances. Cet exercice devient un véritable acte de foi, un moment pour contempler sa fidélité et son amour, même dans les épreuves. Je tâche de m'y exercer aujourd'hui !

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