
Lundi 1 septembre 2025
L'aridité de la retraite de profession
Mise en contexte
En septembre 1890, dans le contexte de la profession et de la prise de voile de Thérèse, celle-ci évoque une épreuve : bien petite en apparence, mais qui me fit beaucoup souffrir" (Ms A 75). M. Martin, alors hospitalisé au Bon Sauveur de Caen, allait mieux, au point que Céline envisageait la possibilité qu'il puisse voyager en train et assister à la prise de voile noir de Thérèse au carmel de Lisieux le 24 septembre 1890. Les deux sœurs ont tout mis en œuvre pour réaliser ce projet, mais l'oncle Isidore Guérin s'y opposa.
Thérèse m'écrit
« Avant de vous parler de cette épreuve, j’aurais dû, ma Mère chérie, vous parler de la retraite qui précéda ma profession ; elle fut loin de m’apporter des consolations, l’aridité la plus absolue et presque l’abandon furent mon partage. Jésus dormait comme toujours dans ma petite nacelle ; ah ! je vois bien que rarement les âmes Le laissent dormir tranquillement en elles. Jésus est si fatigué de toujours faire des frais et des avances qu’Il s’empresse de profiter du repos que je Lui offre, Il ne se réveillera pas sans doute avant ma grande retraite de l’éternité, mais au lieu de me faire de la peine cela me fait un extrême plaisir…. »
Ms A 75
Je comprends
Thérèse traverse une retraite spirituelle aride, sans consolation, où Dieu reste silencieux. Cette expérience, assez courante chez les religieux et religieuses pendant leur retraite de préparation à l'engagement définitif de la profession, prend chez Thérèse une dimension particulière. En effet, elle accepte cette situation avec « un extrême plaisir », laissant Jésus dormir sans chercher à le réveiller.
Je prie et j'agis
Demandons à Dieu la grâce d'accepter ces moments de silence, ces périodes où il nous semble que le Seigneur est absent de nos vies et sourd à nos appels de détresse. Puisse l'exemple de Thérèse nous aider à transformer ces expériences d'aridité et d'abandon en actes de foi et d'espérance !