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Mercredi 12 mars 2025
Poèmes

La Fiancée de Jésus


Mise en contexte

Ce poème a été écrit par Thérèse le 5 février 1895 à l’occasion de la prise d’habit de sœur Geneviève (Céline), 5 mois après son entrée au Carmel de Lisieux.


Thérèse m'écrit

« Tu m'as cachée pour toujours en ta Face !... Divin Jésus, daigne écouter ma voix Je viens chanter l'inexprimable grâce D'avoir souffert... d'avoir porté la Croix... J'ai bu longtemps au calice des larmes J'ai partagé ta coupe de douleurs Et j'ai compris que souffrir a des charmes Que par la Croix on sauve les pécheurs. C'est par la Croix que mon âme agrandie A vu s'ouvrir un horizon nouveau. Sous les rayons de ta Face bénie Mon faible cœur s'est élevé bien haut. Mon Bien-Aimé, ta douce voix m'appelle Viens, me dis-tu, déjà l'hiver a fui Pour toi commence une saison nouvelle Enfin le jour va remplacer la nuit. Lève les yeux vers la Sainte Patrie Et tu verras sur des trônes d'honneur Un Père aimé.... Une Mère chérie Auxquels tu dois ton immense bonheur !... Comme un instant s'écoulera ta vie Sur le Carmel on est tout près des Cieux Ma bien-aimée, mon amour t'a choisie Je te réserve un trône glorieux !... »

PN 16

Je comprends

Thérèse aspire à ouvrir de nouveaux horizons à sa sœur, en lui révélant la valeur profonde de la souffrance transfigurée par l'amour. Elle peut nous unir intimement à Jésus et contribuer au salut des âmes. Thérèse invite Céline à contempler la Face de Jésus, à percevoir la beauté cachée de cette Face, reflet de l’amour infini du Christ qui, sur la croix, s’offre pour chacun de nous. Par ce don, il porte nos péchés et nous ouvre à une vie nouvelle. Thérèse cherche à réconforter sa sœur, à lui insuffler l’espérance qu’après les épreuves et la douleur — pensons ici à la maladie et à la mort de leur père —, comparables à l’obscurité de la nuit, surgira un jour nouveau, éclatant de lumière et de splendeur.


Je prie et j'agis

Cherchons à contempler la Sainte Face de Jésus, à découvrir sa beauté cachée et à apprendre à regarder aussi les épreuves, les nuits et les hivers de notre vie avec l’espérance que le Seigneur est toujours présent. La nuit finira par laisser place au jour par la lumière de la grâce divine et notre abandon confiant : acceptons de porter notre croix avec lui.

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