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Jeudi 23 janvier 2025
Lettres

« Jésus veut nous faire les mêmes grâces »


Mise en contexte

En lisant le Manuscrit B que Thérèse lui a adressé le 13 septembre 1896, sa sœur Marie est impressionnée par l’ardeur qui anime ces pages et la grandeur des désirs de Thérèse. Marie répond à Thérèse le 17 septembre (LT 170), elle estime qu’elle n’aime pas Jésus autant que Thérèse et trouve que Thérèse est plus privilégiée qu’elle. Voici un extrait de la lettre par laquelle Thérèse lui répond le jour même.


Thérèse m'écrit

« O ma Sœur chérie, je vous en prie, comprenez votre petite fille, comprenez que pour aimer Jésus, être sa victime d'amour, plus on est faible, sans désirs, ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant… Le seul désir d'être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force et voilà le difficile car "Le véritable pauvre d'esprit, où le trouver ? il faut le chercher bien loin" a dit le psalmiste… Il ne dit pas qu'il faut le chercher parmi les grandes âmes, mais "bien loin", c'est-à-dire dans la bassesse, dans le néant… Ah ! restons donc bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d'esprit et Jésus viendra nous chercher, si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d'amour… Oh ! que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens !… C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour… La crainte ne conduit-elle pas à la Justice ?… Puisque nous voyons la voie, courons ensemble. Oui, je le sens, Jésus veut nous faire les mêmes grâces, il veut nous donner gratuitement son Ciel. »

LT 197

Je comprends

L'expression « victime d’amour » pourrait être trompeuse et inquiétante. Souvent les saints utilisent des expressions fortes ! Elle ne signifie pas qu’on sera détruit par l’amour de Dieu : il s’agit plutôt de laisser le champ libre à l’amour de Dieu pour qu’il fasse naître en nous l’amour véritable.


Je prie et j'agis

Qu’est-ce que cette lettre suscite en moi ? Quelles sont les fausses sécurités auxquelles je me raccroche et qui m’empêchent de « rester pauvre et sans force » devant le Seigneur ?

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