
Je pus toucher au clou
Mise en contexte
Thérèse poursuit son pèlerinage et, malgré la tristesse qui l'habite après l'échec de l'audience papale, elle manifeste un vif intérêt pour la visite des lieux saints et la vénération des reliques insignes, comme celles de la Passion.
Thérèse m'écrit
« Il fallait toujours que je trouve le moyen de toucher à tout, ainsi dans l’Église de Ste Croix en Jérusalem (de Rome) nous pûmes vénérer plusieurs morceaux de la vraie Croix, deux épines et l'un des clous sacrés renfermé dans un magnifique reliquaire d'or ouvragé, mais sans verre, aussi je trouvais moyen, en vénérant la précieuse relique, de couler mon petit doigt dans un des jours du reliquaire et je pus toucher au clou qui fut baigné du sang de Jésus ...... J’étais vraiment par trop audacieuse ! Heureusement le bon Dieu qui voit le fond des cœurs sait que mon intention était pure et que pour rien au monde je n’aurais voulu lui déplaire, j’agissais avec Lui comme un enfant qui se croit tout permis et regarde les trésors de son Père comme les siens. »
Je comprends
L'audace de Thérèse se manifeste dans ce récit, reposant sur sa confiance d'enfant qui n'a pas peur de déplaire à Dieu le Père, car sa motivation, ici la vénération des reliques, est pure.
Je prie et j'agis
En ce lundi de Pentecôte, dans le souffle de L'Esprit Saint, sans chercher à égaler l'audace de Thérèse, n'hésitons pas, dans certaines situations, à nous souvenir qu'un enfant de Dieu peut se permettre certaines libertés, tant qu'il demeure dans l'amour et la vérité divine.