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Jeudi 10 juillet 2025

Lettres

« Je ne comprends pas la retraite que je fais »


Mise en contexte

Thérèse est en retraite depuis quelques jours pour se préparer à ses vœux prévus le 8 septembre 1890. Elle y éprouve une grande aridité. Elle écrit ici à sa sœur Pauline (sr. Agnès).


Thérèse m'écrit

« Je ne comprends pas la retraite que je fais, je ne pense à rien, en un mot je suis dans un souterrain bien obscur !… Oh ! demandez à Jésus, vous qui êtes ma lumière, qu'il ne permette pas que les âmes soient privées à cause de moi des lumières qui leur sont nécessaires, mais que mes ténèbres servent à les éclairer… Demandez-lui aussi que je fasse une bonne retraite et qu'il soit aussi content qu'il puisse l'être ; alors moi aussi je serai contente et je consentirai, si c'est sa volonté, à marcher toute ma vie dans la route obscure que je suis pourvu qu'un jour j'arrive au terme de la montagne de l'Amour, mais je crois que ce ne sera pas ici-bas. »

LT 112


Je comprends

Thérèse se demande si ce n’est pas de sa faute si elle se trouve dans une telle obscurité, et si ce ne serait pas le signe que sa retraite n’est pas féconde. Mais déjouant le découragement qui pourrait naître de telles pensées, elle tourne cela en prière pour que Jésus fasse lui-même tout pour le mieux.


Je prie et j'agis

Si dans ma journée je suis envahi par des ténèbres intérieures, je m’efforce de les traverser en gardant confiance et en croyant que cela peut être mystérieusement fécond pour d’autres âmes, d’une manière qui me dépasse.

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