
« j'ai horreur de la feintise »
Mise en contexte
Le médecin, Mr de Cornière, est venu voir la malade le 7 juillet. Il a pris la mesure du mal qui ronge la carmélite et Thérèse commente après coup : « Enfin, je me fais l'effet d'être tout à fait malade. Je n'oublierai jamais la scène de ce matin pendant que je crachais le sang ; M. de Cornière avait l'air consterné. »
A la fin de la visite médicale, mère Agnès invite la malade à prononcer des paroles édifiantes…
Thérèse me parle
« Mère Agnès : Je lui demandais de dire quelques paroles d'édification et d'amabilité à M. de Cornière.
Ah ! ma petite Mère, ce n'est pas mon petit genre... Que Mr de Cornière pense ce qu'il voudra. Je n'aime que la simplicité, j'ai horreur de la « feintise ». Je vous assure que, de faire comme vous désirez, ce serait mal de ma part. »
Je comprends
Nous retrouvons ici un trait caractéristique de Thérèse : elle est simple et ne supporte pas la duplicité. Aussi est-elle mal à l’aise avec certaines pratiques religieuses qui sonnent faux, ici l'idée qu'une carmélite doit toujours être édifiante pour les autres, afin de les tirer vers le haut. En effet cette recherche vertueuse d'édification peut être ambigüe voire malsaine dans certains cas, confinant à l'hypocrisie.
Thérèse dit la vérité et se sent libre par rapport à des conventions qui sont parfois peu évangéliques.
Je prie et j'agis
Je cherche aujourd’hui à vivre dans la vérité et à ne pas agir selon les apparences.