
Guérison d'un aveugle en Zambie
Mise en contexte
Le récit qui suit est tiré des chroniques des sœurs missionnaires de Notre-Dame d’Afrique, à Tchilouboula dans le vicariat du Bangouéolo (Zambie). Il est daté de mai 1925.
Thérèse agit
« J’avais dans ma mission, nous raconta dernièrement un missionnaire, un pauvre païen aveugle depuis huit ans. Il habitait à Kaloubira, à huit heures de Malolé, et me disait souvent : « Père, je voudrais bien venir plus souvent pour prier et m’instruire, mais il m’est bien difficile de me diriger sans y voir. » «– Eh bien, lui dis-je, prie la bienheureuse sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus de te venir en aide, de te rendre la vue, et alors tu pourras faire ce que tu désires ! »
Le pauvre homme me quitte en me remerciant et retourne chez lui. Tous les jours, il priait la petite sœur Thérèse, et voici qu’un matin, il sent comme une main se poser sur ses yeux, tandis qu’une voix intérieure lui dit d’aller se laver à la rivière voisine. Il raconte à sa femme ce qui vient de se passer ; celle-ci se moque de sa bonne foi. N’importe, il se lève, court à la rivière, se lave, et ô prodige ! Ses yeux s’ouvrent à la lumière, il voit ! il danse de joie !
Immédiatement le miraculé prend la route de la mission, apportant avec lui le bâton qui a servi si longtemps à guider ses pas, pour le déposer en ex-voto à la chapelle de la Sainte Vierge. La joie fut grande parmi les chrétiens, lorsque la nouvelle du prodige se répandit. Chacun remerciait Dieu des merveilles qu’il se plaît à opérer par l’intercession de son aimable petite sainte.
Sœur Thérèse fit œuvre d’apôtre une fois de plus, en aidant une âme de bonne volonté désireuse de s’instruire : en effet notre héros a poursuivi avec succès son catéchuménat, et bien d’autres païens, attirés comme lui vers la vérité, ont été définitivement gagnés à la religion par le récit de sa guérison. »
Je prie et j'agis
Dieu Notre Père, tu accueilles près de toi, ceux qui, en ce monde, te servent fidèlement : nous invoquons sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à cause de son amour pour toi. Sa filiale confiance lui faisait espérer « que tu ferais sa volonté au Ciel puisqu’elle avait toujours fait la tienne sur la terre ». Je te supplie d’exaucer la prière que je t’adresse avec foi en me confiant à son intercession. Ô Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l’épreuve. Regarde aussi tous ceux qui peinent et qui souffrent et tous ceux qui te prient : je m’unis à eux comme à des sœurs et à des frères.