
Les os déformés de Briege sont redressés (1970)
Née en 1946 et entrée à quinze ans au couvent, l’Irlandaise Briege McKenna contracte une forme grave de polyarthrite. Les médecins ne lui laissent aucun espoir : elle sera en fauteuil roulant pour le reste de sa vie. Mais, le 9 décembre 1970, en prière, sœur Briege sent une main se poser sur sa tête et une force la traverser : elle est alors totalement et instantanément guérie par le Christ. Toute sa vie et sa personne ont été transformées par cette spectaculaire guérison physique : désormais Briege est bien forcée de croire à la réalité des miracles. Elle entend ensuite Jésus lui confier une mission. Depuis, accompagnée par l’Église catholique, sœur Briege exerce le don de guérison, spirituelle et parfois physique, dont elle a été gratifiée.
Les raisons d'y croire
Le diagnostic est posé sans l’ombre d’un doute. La réalité et la gravité de la maladie dont souffre sœur Briege ne peuvent être mises en doute. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui déforme gravement les articulations, causant beaucoup de souffrances. Cette maladie ne peut être guérie et les médicaments servent seulement à atténuer la douleur et les symptômes. Lorsque ses pieds et ses chevilles sont touchés, sœur Briege se résigne au fauteuil roulant : « Ce sera ma croix. »
Le 9 décembre 1970, lors d’une assemblée de prières, Briege prie et demande à Jésus de mieux le connaître. Elle sent une main sur sa tête et elle pense d’abord que c’est celle du prêtre qui est en train de la bénir. Mais elle se rend compte qu’elle se trompe : il n’est pas là. Une force mystérieuse la traverse et Briege est soudainement capable de se lever d’un bond. Elle s’écrie : « Jésus ! Tu es vraiment ici ! »
Lorsqu’elle retourne voir le médecin, il constate que sa maladie a non seulement arrêté de progresser, mais aussi que les os qui ont été déformés se sont redressés. Briege arrête de prendre ses médicaments, alors qu’elle avait besoin avant cela de trente comprimés par jour. Le médecin n’hésite pas à attribuer cette guérison miraculeuse et instantanée à qui de droit : « J’aimerais pouvoir m’attribuer le mérite de cette guérison, mais, comme vous, je sais que c’est Jésus qui peut faire l’impossible. »
Sœur Briege McKenna témoigne que sa vie a été totalement transformée après ce jour où elle a senti la présence du Christ à ses côtés : elle a été complètement guérie et a aussi redécouvert sa foi catholique.
Quelque temps plus tard, Briege entend distinctement la voix de Jésus. Il dit lui donner le don de guérison. L’idée d’être une « guérisseuse » ne plaît pas du tout à Briege. Le contact continuel avec la souffrance et l’idée de renoncer à la paix du couvent l’effraient. Elle aurait aussi trop peur de demander une guérison qui n’arriverait pas. Elle ne dit donc rien à personne, ne voulant pas être considérée comme une folle ou une illuminée. Sœur Briege résiste donc un temps à l’appel de Dieu. Mais Jésus envoie plusieurs signes clairs pour confirmer la religieuse dans cette mission.
Par exemple, un prêtre anglican qu’elle ne connaît absolument pas et qu’elle croise par hasard s’adresse à elle en ces termes : « Ma sœur, je dois vous dire ceci : vous avez le don de guérison et vous le savez. Quand allez-vous l’utiliser ? »
Timidement, sœur Briege commence à prier spécifiquement pour certains malades, et des guérisons surviennent effectivement : une femme aveugle retrouve la vue, la peau d’un enfant, grand brûlé, est régénérée définitivement le temps d’une messe, un paralysé réussit à se lever devant le saint sacrement, etc. Ces guérisons extraordinaires sont racontées avec force détails dans un livre autobiographique rédigé par Briege McKenna : Des miracles aujourd’hui, rien n’est impossible à Dieu (Éditions de l’Emmanuel, 2000, disponible en ligne ).
Plusieurs guérisons miraculeuses sont rapportées dans la Bible. Dans la première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul dit : « Frères, au sujet des dons spirituels, je ne veux pas que vous soyez dans l’ignorance » ( 1 Co 12,1-11 ). Puis il évoque les dons reçus par l’Esprit Saint : le don de guérison, le don de prophétie, le don d’opérer des miracles... Sœur Briege explique : « Nous vivons à une époque où le Seigneur nous montre toutes sortes de signes et de prodiges dans le monde. Si Dieu réalise toutes ces merveilles, c’est pour que les hommes qui se sont détournés de Dieu reviennent à Jésus. » Cela fait cinquante ans que la clarisse irlandaise exerce un ministère de prédication dans le monde entier.
En savoir plus
Je suis sœur Briege McKenna. À dix-sept ans, on m’a découvert une maladie, la polyarthrite rhumatoïde, une maladie qui touche les articulations. Je souffrais beaucoup et le seul soulagement ne pouvait venir que de médicaments. Je prenais environ trente pilules par jour : de la cortisone, des injections, toutes sortes de médicaments qui étaient destinés à réduire et soulager ma douleur. Mais il n’y a pas vraiment de remède curatif ; les médecins vous le diront encore aujourd’hui. Si vos os se déforment, seul un miracle peut les rétablir… Les médecins ont décidé de mettre mes pieds dans le plâtre pour essayer de retarder leur déformation, mais ça n’a pas fonctionné. Le médecin m’a dit, formel : « Vous finirez en fauteuil roulant. » J’ai accepté cette fatalité, sans même penser à demander ma guérison au Seigneur. Je me suis simplement dit : « Ce sera ma croix. »
Mais tout allait changer. Je me suis rendue le 9 décembre 1970 à Orlando pour une retraite spirituelle prêchée par le père Ed O’Connor. Je me suis mise devant, dans le grand auditorium. Nous étions sur le point de prier pour que l’Esprit Saint vienne sur nous. Je fixais le prêtre et je me disais que si, lui, il priait pour moi, j’obtiendrais à coup sûr ce que je voulais… Mais j’ai entendu cette voix intérieure : « Non, Briege, cherche-moi. » Alors j’ai fermé les yeux et j’ai prié : « Jésus, s’il te plaît, révèle-toi à moi, je veux te connaître. » Je le suppliais de tout mon cœur, avec sincérité, pour cela. Et, tout à coup, une main a touché ma tête. J’ai pensé que c’était le prêtre qui m’imposait les mains pour me bénir. J’ai ouvert les yeux pour le regarder, mais il n’était pas là ; il était à l’autre bout de l’auditorium. J’ai senti une puissance traverser mon corps. Au fur et à mesure que cette sensation descendait vers mes pieds – une sensation merveilleuse –, c’était comme un poids qui m’était enlevé et la douleur me quittait. Je me suis sentie neuve et je me suis levée d’un bond ; j’ai commencé à parler fort, mais pas en anglais, dans une langue inconnue. Je n’ai pas la moindre idée de ce que j’ai pu dire. La personne à côté de moi, un homme, m’a regardée et il m’a dit : « Ma sœur, vous vous sentez bien ? » Alors, je lui ai expliqué. Ce jour-là, ce 9 décembre, ma vie a été transformée. J’ai redécouvert ma foi catholique et j’ai été complètement guérie.
Je suis donc revenue d’Orlando en pleine forme et je suis allée voir le médecin. Je me souviens que, quand il m’a vue, il m’a dit : « Mais qu’est-ce qui vous est arrivé ? » Je lui ai raconté et il s’est mis à pleurer. « J’aimerais pouvoir m’attribuer le mérite de cette guérison, mais, comme vous, je sais que c’est Jésus qui peut faire l’impossible. » À partir de ce moment-là, j’ai pu arrêter de prendre les médicaments.
Six mois plus tard, c’était la veille de la Pentecôte et le jour de mon anniversaire. Je priais dans la chapelle, alors que les autres religieuses étaient déjà toutes au lit. J’étais simplement assise en train de contempler le tabernacle, lorsque j’ai entendu cette voix très douce : « Briege, je te donne le don de guérison. Va et utilise-le. » Mais je ne voulais pas ce don ! J’ai quitté la chapelle en décidant de ne rien dire à personne : je ne voulais pas être envoyée en hôpital psychiatrique.
Deux mois plus tard, j’ai assisté à une conférence du côté de Los Angeles. J’étais assise à côté d’un prêtre anglican assez âgé. Pendant la pause, il s’est adressé à moi en ces termes : « Ma sœur, je dois vous dire ceci : vous avez le don de guérison et vous le savez. Quand allez-vous l’utiliser ? » J’étais abasourdie : comment pouvait-il savoir cela ? « Non, non, non, je ne peux pas accepter. Non, non, vraiment. J’appartiens à un ordre très strict, l’évêque ne le permettrait jamais... » Je lui ai sorti toute ma liste d’excuses. Il a simplement répondu : « Jésus ne force jamais, mais il nous fait connaître sa volonté. Vous êtes libre de lui dire oui ou non. »
Je suis restée réticente vis-à-vis de ce don, mais les guérisons ont tout de même commencé à se produire. Lors d’une réunion de prières, une dame est venue me parler de sa voisine qui avait fait un AVC et était devenue aveugle. Par conséquent, tous ses enfants avaient été placés en famille d’accueil… La dame m’a demandé de prier pour cette mère de famille aveugle, qui était révoltée contre Dieu et désespérée ; elle s’appelait Nora. D’un côté, j’avais le désir pressant de prier pour Nora, mais, d’un autre côté, j’avais peur. Peur de demander une guérison qui n’arriverait pas : la plus grande sceptique, dans l’histoire, c’était moi ! Mais j’y suis allée, quoi qu’il en soit. Et, lorsque j’ai prié, j’ai senti un fourmillement dans mes mains. Bien sûr, je n’ai rien dit à Nora : je me disais que c’était émotionnel et je ne voulais pas qu’elle soit déçue. J’ai prié, puis je suis partie le plus vite possible. Deux jours plus tard, la dame qui m’avait amenée m’a rappelé : « Ma sœur, il faut que vous reveniez voir Nora. — Que se passe-t-il ? — Elle est guérie. » Nora m’a dit : « Ma sœur, il faut que je vous dise. Quand vous êtes arrivée ici, j’étais très en colère et je ne pensais pas que vous pourriez faire quoi que ce soit pour m’aider. Quand vous avez posé vos mains sur moi, j’ai cru que vous étiez en train de me piquer avec des épingles. Mais rien de plus que cette sensation. C’est au milieu de la nuit qu’il s’est passé quelque chose. C’est comme si on avait retiré une fine pellicule de mes yeux. J’ai pu de nouveau voir, j’étais complètement guérie. » Ce fut le premier grand miracle ; d’autres ont suivi.
Je peux donner l’exemple de ce qui s’est produit à Juarez, au Mexique. J’avais été invitée par un prêtre jésuite qui évangélisait les pauvres. Il est venu m’accueillir, puis m’a emmené dans une décharge où vivaient des centaines de personnes dans des conditions inhumaines, dans la pauvreté la plus totale. Ce jour-là, le prêtre préparait l’autel et des centaines de personnes se tenaient tout autour de lui, debout sur les tas d’ordures. Il s’apprêtait à commencer la messe, lorsque l’assemblée s’est écartée pour laisser passer une femme qui avait un sac sur le dos. Elle est venue déposer ce sac juste devant le petit autel et l’a ouvert. Je croyais d’abord que c’était un cadeau, mais j’ai vu un jeune enfant, complètement brûlé. Elle l’avait découvert sous des ordures. Elle a dit : « Père, pourriez-vous faire quelque chose pour lui ? » Le prêtre et moi-même avons prié, puis le prêtre a demandé que l’enfant soit laissé près de l’autel pendant la messe. Le jeune garçon pleurait de douleur ; il devait avoir environ huit ans.
Au moment de la consécration, tout le monde était prosterné. Pendant un instant – un instant merveilleux –, j’ai regardé l’hostie et j’ai vu Jésus. Je l’ai vu avec ses mains tendues et disant ces paroles : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau. » Toute l’assemblée a crié, les yeux fixés sur l’hostie et le calice : « Viva Cristo, vive le Christ, notre Roi ! » Je voyais à leur visage qu’ils savaient que Jésus était là, présent dans l’hostie.
À la fin de la messe, j’ai regardé autour de moi car je me suis rendu compte que je n’entendais plus le petit garçon pleurer : il n’était plus au bas de l’autel. La femme qui l’avait amené est venue me voir avec un grand sourire aux lèvres : « Ma sœur, le voilà. » Le jeune garçon se tenait là, complètement guéri. J’étais en état de choc, émerveillée par l’action de Dieu. Plus tard, ce jour-là, j’ai clairement entendu la voix de Jésus qui m’a expliqué : « Je veux que tu parcoures le monde pour enseigner mon peuple en leur rappelant que je suisprésent dans les tabernacles de toutes les églises du monde. Je viens sur l’autel tous les jours. Je suis réellement présent au milieu de mon peuple, mais ils ne viennent pas vers moi. Les gens courront après toi. Ils courent après toutes sortes de guérisseurs. Ils cherchent des moyens. Mais je veux que tu leur dises de me trouver. C’est là qu’ils seront guéris. »
Briege McKenna, d’après le témoignage donné sur la chaîne YouTube de Notre-Dame-de-la-Lumière (NDML).
Aller plus loin
Le témoignage vidéo de Briege McKenna peut être vu en intégralité sur la chaîne YouTube NDML : Cette sœur guérit des millions de personnes au nom de Jésus .
En complément
Briege McKenna a écrit un récit autobiographique, traduit en français et publié aux Éditions de l’Emmanuel : Des miracles aujourd’hui, rien n’est impossible à Dieu. Disponible en ligne .
Deux articles du journal Stella Maris portent sur sœur Briege McKenna : « Soeur Briege McKenna, un merveilleux don de guérison » (septembre 2002, no 384) et « Soeur Briege McKenna, des charismes qui sauvent la vie » (octobre 2002, no 385). Disponibles en ligne .
L’article de Famille Chrétienne : « Briege McKenna, du feu de Dieu ».
Dans le journal anglophone The Universe du 24 février 2002, l’article « The miracle life oh healing, Sister Briege ».