Facile charité ?

Thérèse est consciente que nous pourrions croire qu’il est facile pour elle de mettre en œuvre la vertu de charité, mais que cela est inaccessible pour nous. Elle nous détrompe et nous encourage.

« Vous pourriez croire que la pratique de la charité ne m’est pas difficile. C’est vrai, depuis quelques mois je n’ai plus à combattre pour pratiquer cette belle vertu ; je ne veux pas dire par là qu’il ne m’arrive jamais de faire des fautes, ah ! je suis trop imparfaite pour cela, mais je n’ai pas beaucoup de mal à me relever lorsque je suis tombée parce qu’en un certain combat, j’ai remporté la victoire ; aussi la milice céleste vient-elle à mon secours. »

Thérèse reconnaît que, par la grâce de Dieu à laquelle elle répond fidèlement, la vertu de charité est devenue une réalité vivante en elle. Elle ne se croit pas pour autant parvenue à la perfection de la charité ! Ce serait une illusion terrible de penser que l’on a atteint ce sommet. Mais ce serait aussi funeste de se décourager lorsqu’on échoue à aimer notre prochain. Thérèse nous encourage à nous « relever » après chaque échec, c’est-à-dire à renouveler notre désir de vivre de charité, quand bien même nous constatons nos échecs dans ce domaine. Elle nous offre deux pistes pour stimuler ce bon désir. D’abord, elle nous invite à nous rappeler que nous avons déjà reçu la grâce de vivre cette vertu de charité : nous pouvons donc espérer que Dieu ne nous retire pas cette grâce, il continue de nous soutenir de sa main pour que nous sachions aimer comme il le veut. Et puis, elle nous invite à nous confier à l’intercession des anges et des saints, « la milice céleste » qui nous assiste pour que nous remportions tous les combats de la charité.

Je prie pour une personne que j’ai blessée par mon manque d’attention ou ma méchanceté. Sans me décourager, je demande la grâce de changer mon comportement vis-à-vis d’elle.