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Mercredi 23 juillet 2025

Poèmes

Histoire d’une Bergère devenue Reine


Mise en contexte

Cette poésie fut écrite le 20 novembre 1894 pour la profession de sœur Marie-Madeleine.


Thérèse m'écrit

«

En ce beau jour, ô Madeleine ! Nous venons chanter près de vous La merveilleuse et douce chaîne Qui vous unit à votre Époux, Écoutez la charmante histoire D'une bergère qu'un grand Roi Voulut un jour combler de gloire Et qui répondit à sa voix.

Chantons la bergère Pauvre sur la terre Que le Roi du Ciel Épouse en ce jour au Carmel.

Une petite bergerette En filant gardait ses agneaux Elle admirait chaque fleurette Écoutait le chant des oiseaux Comprenant bien le doux langage Des grands bois et du beau Ciel bleu Tout pour elle était une image Qui lui révélait le Bon Dieu.

Vous le savez, Sœur très chérie, Servir notre Dieu, c'est régner Le Doux Sauveur pendant sa vie Ne cessait de nous l'enseigner : «Si dans la Céleste Patrie Vous voulez être le premier Il faudra toute votre vie Vous cacher... Être le dernier.»

Heureuse êtes-vous, Madeleine, Priant Jésus sur le Carmel Serait-il pour vous quelque peine Étant si rapprochée du Ciel ?... Vous imitez Marthe et Marie Prier, servir le doux Sauveur Voilà le but de votre vie Il vous donne le vrai bonheur.

»

PN 10, 1-2 ; 6-7


Je comprends

Thérèse déborde de vie et d’enthousiasme dans son écriture. Elle confie à sœur Marie-Madeleine sa vision de la vie carmélitaine, révélant en filigrane ses propres sentiments, nés de sa consécration. Elle y évoque sa petitesse, transfigurée et enrichie par l’action divine.

Tout le poème exprime la tendresse du grand Roi, qui ne recule devant rien pour séduire la bergère. Thérèse dépasse les barrières sociales très marquées de son époque : pour elle, la condition de sœur converse — celle de sœur Marie-Madeleine — n’amoindrit en rien la noblesse de la vocation carmélitaine. Elle affirme, avec une lumineuse simplicité, que « prier et servir » est la part commune de toutes les carmélites, et qu’en cela réside le vrai bonheur.


Je prie et j'agis

Je prends le temps cet été de relire ma propre histoire à la lumière miséricordieuse de Dieu, et je demande la grâce de répondre sans cesse à ma vocation, en servant et en aimant Celui dont l’amour est sans mesure.

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