
Lundi 21 juillet 2025
Aimer d'une affection pure
Mise en contexte
Deux mois après son entrée au Carmel, Thérèse a l'occasion de faire une confession générale auprès du père Pichon, qui se trouve à Lisieux pour la profession de sa sœur aînée, sa marraine, sœur Marie du Sacré-Cœur. Ce directeur spirituel, proche de plusieurs de ses sœurs, lui assure qu'elle n'a jamais commis de péché mortel et lui conseille : « Mon enfant, que Notre Seigneur soit toujours votre Supérieur et votre Maître des novices. » Ces paroles amènent Thérèse à s'interroger sur sa relation avec sa prieure, que l'on appelait alors communément « notre Mère ».
Thérèse m'écrit
« [...] notre Mère souvent malade avait peu le temps de s’occuper de moi. Je sais qu’elle m’aimait beaucoup et disait de moi tout le bien possible. Cependant le Bon Dieu permettait qu’à son insu, elle fût TRÈS SÉVÈRE ; je ne pouvais la rencontrer sans baiser la terre, il en était de même dans les rares directions que j’avais avec elle….. Quelle grâce inappréciable !.. Comme le Bon Dieu agissait visiblement en celle qui tenait sa place !... Que serais-je devenue si comme le croyaient les personnes du monde j’avais été le « joujou » de la communauté ?.. Peut-être au lieu de voir Notre Seigneur en mes Supérieures n’aurais-je considéré que les personnes et mon cœur si bien gardé dans le monde se serait attaché humainement dans le cloître… Heureusement je fus préservée de ce malheur. Sans doute j’aimais beaucoup notre Mère, mais d’une affection pure qui m’élevait vers l’Époux de mon âme..... »
Ms A 70
Je comprends
La complexité des relations entre Thérèse et sa première prieure, mère Marie de Gonzague, est bien documentée, comme en témoigne ce texte. Thérèse a toujours cherché à obéir à ses supérieures et à les considérer comme des médiatrices de la volonté divine, sans pour autant s'attacher à elles d'une manière qui l'aurait éloignée de l'amour du Seigneur.
Je prie et j'agis
Demandons au Seigneur la grâce de cultiver des affections humaines saines et des relations équilibrées, afin de demeurer toujours dans son amour.