
Etreinte
Mise en contexte
Nous terminons notre lecture de la prière 6 de Thérèse, commencée le troisième vendredi de Carême : « Offrande de moi-même comme victime d’holocauste à l’Amour Miséricordieux du Bon Dieu. »
Thérèse m'écrit
« Afin de vivre dans un acte de parfait Amour. Je m’offre comme victime d’holocauste à votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu’ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu ! …
Que ce martyre après m’avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s’élance sans retard dans l’éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour…
Je veux, ô mon Bien-Aimé, à chaque battement de mon cœur vous renouveler cette offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies je puisse vous redire mon Amour dans un Face à Face Éternel ! … »
Je comprends
Dans ces lignes d’une exceptionnelle intensité, chacun saura puiser, pour entrer plus profondément dans le merveilleux mystère de la Miséricorde, que Thérèse offre à l’Église.
Thérèse est amoureuse de la vie, vécue dans sa perfection d’Amour. Cet amour s’incarne dans le présent « à chaque battement de (son) cœur ». Thérèse aime la vie parce que celle-ci a ses racines au ciel, et parce que la jeune carmélite habite sur la terre, comme au ciel, c’est-à-dire dans l’étreinte de la Miséricorde.
Je prie et j'agis
Par la prière, je m’ouvre à cette étreinte à laquelle le Christ m’invite en ce vendredi Saint, bras grands ouverts sur la Croix. J’accueille « ses flots de tendresse infinie ».