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Jeudi 14 août 2025

Lettres

Des petits riens


Mise en contexte

Le 18 juillet 1893, Thérèse écrit une lettre à sa sœur Céline, qui vient de lui confier qu’elle traverse une période d’aridité spirituelle : « En moi, c’est toujours le rien, toujours la nuit obscure ».


Thérèse m'écrit

J’en ai fait l’expérience quand je ne sens rien, que je suis incapable de prier, de pratiquer la vertu, c’est alors le moment de chercher de petites occasions, des riens qui font plaisir, plus de plaisir à Jésus que l’empire du monde ou même que le martyre souffert généreusement, par exemple un sourire, une parole aimable, alors que j’aurais envie de ne rien dire ou d’avoir l’air ennuyé, etc., etc.

LT 143


Je comprends

Thérèse nous encourage à ne pas confondre l’amour pour Jésus et pour le prochain avec les sentiments spirituels : ce n’est pas parce que je ne sens rien que je ne peux pas m’engager pour faire plaisir à Jésus et pour servir mes frères et sœurs. Au contraire, quand je ne sens rien, je peux choisir de profiter de toutes les petites occasions qui sont à ma portée pour aimer Dieu et mon prochain. Je ne ferai sans doute pas d’actes héroïques dont je pourrais me glorifier, mais j’aurai vraiment aimé.


Je prie et j'agis

Aujourd’hui je m’efforce d’être aimable avec une personne pour qui je pourrais ressentir de l’antipathie. Je me souviens que la charité ne consiste pas dans les sentiments que j’éprouve, mais dans le fait d’engager ma volonté à faire du bien à autrui.

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