
Aux armes!
Mise en contexte
Le post-scriptum du Manuscrit B déjà médité mardi dernier s'achève avec ces mots adressés à Jésus :
Thérèse m'écrit
« Mais pourquoi désirer communiquer tes secrets d'amour, ô Jésus, n'est-ce pas toi seul qui me les a enseignés et ne peux-tu pas les révéler à d'autres ?... Oui je le sais, et je te conjure de le faire, je te supplie d'abaisser ton regard divin sur un grand nombre de petites âmes... Je te supplie de choisir une légion de petites victimes dignes de ton amour !... »
Je comprends
Tant à l'échelle de l'Europe que de l'Afrique méditerranéenne, tant sous l'Ancien Régime qu'à l'époque de la Révolution, du Consulat, du Directoire, de l'Empire ou des Restaurations des français en âge de se battre se sont enrôlés dans des légions pour défendre, attaquer ou conquérir des territoires. Qu'ils soient nationaux ou étrangers, leur sang était versé pour des emblèmes faits de lys, d'abeilles ou de faisceaux.
Faut-il que le Ciel brûle pour qu'une "légion" de plus soit conscrite ? Certes, ses combattants seront sans force, impuissants et faibles. Car c'est là le point. D'après les sociologues, c'en est fini du temps des héros : il a été remplacé depuis peu par l'ère des victimes qui sont au centre de l'attention. Mais pour Thérèse, l'important n'est pas de souffrir ; il faut surtout s'offrir, et s'offrir à un « AMOUR » dont le « regard » ne s'abaissera jamais aussi bas que là où toute sa miséricorde se « révèle ».
Je prie et j'agis
Que puis-je offrir aujourd'hui?