
« Un appel à l’Amour » – Extrait de l’introduction rédigée par le père Daniel Dideberg s.j.
Dans le couvent des Feuillants, Sœur Josefa vécut ses quatre années de vie religieuse dans l’effacement, la vie commune, et le labeur quotidien qui la charge du nettoyage, de la couture, de l’entretien de la sacristie.
Jusqu’au terme de sa vie, Sœur Josefa est consciente de son néant, de sa petitesse et de sa faiblesse. Jésus est le jardinier qui cultive sa petite fleur. Le Christ le lui répètera de manière différente :
« L’unique désir de mon Cœur est […] de faire de ta faiblesse et de ta petitesse un canal de Miséricorde pour beaucoup d’âmes qui se sauveront par ce moyen. »
Sœur Josefa a en horreur une voie extraordinaire qui aurait pu entraîner des illusions et le renvoi de la Congrégation qu’elle aimait tant. Pourtant, à l’exemple d’autres élus, le Christ l’appelle à se livrer de plus en plus totalement à Lui, à souffrir et à réparer pour les pécheurs qui, grâce à elle, ne subiront pas le châtiment de leurs fautes mais seront sauvés de l’enfer.
« Le monde ne connait pas ma Miséricorde et Je veux me servir de toi pour la faire connaître […]. Je te veux apôtre de ma Bonté et de ma Miséricorde. Je t’enseignerai ce que cela signifie, oublie-toi. »
Avant de partager Son œuvre rédemptrice, Sœur Josefa vit une communion intime avec le Christ. Un soir, au début du mois de juin 1920, elle entre et « repose dans la blessure du Cœur de Jésus » pour la première fois. En réponse à Son Amour, elle veut L’aimer à la folie et s’unir à Lui ; à la vue du péché du monde, elle s’offre pour consoler son Cœur blessé par l’ingratitude des pécheurs qui méconnaissent Son Amour et Sa Miséricorde.
Certains se demandent légitimement comment le Seigneur peut « être consolé » par Son élue. A cette question, sœur Josefa reçut du Christ la réponse suivante, le jour de ses vœux, le 16 juillet 1922 :
« Toute consolation que tu me donnes aujourd’hui et que tu me donneras désormais, […] Mon Cœur l’a sentie de toute éternité. Il en est de même de la peine que me cause les âmes. Ma divinité ne peut souffrir, mon humanité est glorieuse, mais pour Dieu tout est présent. »