Vision de Thérèse au Su-Tchuen

Le Su-Tchuen, aujourd’hui appelé Sichuan, est une province située dans le sud-ouest de la Chine. Le père Adolphe Roulland, l’un des deux « frères » de Thérèse, y est missionnaire de 1896 à 1909. Thérèse a fixé la carte du Su-Tchuen sur le mur de la lingerie où elle travaille au Carmel. Peu après le départ du père Roulland pour la Chine, elle lui écrit : « À Dieu, mon Frère… la distance ne pourra jamais séparer nos âmes, la mort même rendra notre union plus intime. Si je vais bientôt dans le Ciel, je demanderai à Jésus la permission d’aller vous visiter au Su-Tchuen et nous continuerons ensemble notre apostolat » (LT 193).

L’une des premières interventions de Thérèse dans les missions a donc lieu au Su-Tchuen, et est relatée au carmel de Lisieux par le père A. le 20 juillet 1909. Ce dernier souhaitait tout spécialement la conversion d’une femme.

Or, une nuit, pendant son sommeil, cette dernière voit « un être ravissant et mystérieux qui lui montrait le ciel » sans prononcer aucune parole. Interrogée sur sa vision, elle décrit le costume porté par cet « être ». Le missionnaire est alors frappé : sa description correspond à l’habit de carmélite, absolument inconnu au Su-Tchuen. À la fin de l’entretien, le père montre à la femme une image de Thérèse. Elle s’écrie alors : « Mais c’est cela, mais c’est bien cela ! Je la reconnais ! » Ces événements ont par la suite incité la femme et ses deux enfants à suivre des cours de catéchisme.

Esprit-Saint, source de toute grâce et de tout amour, c’est par ton action que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus fut comblée de prévenances divines et y répondit avec une parfaite fidélité. Maintenant qu’elle intercède pour nous, et ne veut prendre aucun repos jusqu’à la fin des temps , nous l’implorons. Je te demande d’inspirer et d’écouter ma prière, afin que me soit accordée la faveur confiée à son intercession. Ô Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l’épreuve. Regarde aussi tous ceux qui peinent et qui souffrent et tous ceux qui te prient : je m’unis à eux comme à des sœurs et à des frères.