3ème parole : « Voici ton fils ; voici ta mère »

Jésus confie Jean à la Vierge Marie, faisant d’elle non seulement sa mère, mais aussi la nôtre. Jean n’est pas désigné par son nom, mais comme « le disciple que Jésus aimait ». Celui-ci nous représente tous : nous sommes, nous aussi, les disciples qu’il aime et à qui il pense, individuellement, du haut de sa Croix.

Les paroles de Dieu sont efficaces en elles-mêmes. Par la parole de Jésus, la Vierge Marie devient réellement notre Mère. De même qu’elle a engendré le Fils de Dieu, elle doit aussi nous engendrer comme fils de Dieu. Et cela, comme nous le rappelle l’Apocalypse (Ap 12,1-2), se fait dans les douleurs de l’enfantement.

Nous devons nous laisser enseigner par la Vierge Marie. Apprenons de sa force, qui lui a permis de rester ferme au pied de la Croix, de sa douceur maternelle, de sa constance face à l’adversité et de sa confiance en Dieu.

Mais avant tout, apprenons de sonFiat, de son oui à la volonté de Dieu. N’ayons jamais peur de recourir à son intercession.

Origène écrit : « Nul ne peut acquérir l’Esprit s’il n’a, avec saint Jean, reposé sur la poitrine de Jésus et reçu de Jésus, Marie comme sa propre mère. »

Ce n’est pas tout : Marie est aussi confiée à Jean, c’est-à-dire à chacun d’entre nous. A-t-elle besoin de notre protection ? Physiquement, non. Mais elle a besoin de nous pour la faire connaître et aimer.

Marie est la Pure, la Forte, l’Aimante. Elle est celle qui, dans son cœur, veut aider son Fils – et nous, ses fils – à porter nos fardeaux. Voilà son rôle de co-rédemptrice. Voilà ce que nous devons faire connaître et l’exemple que nous devons suivre.

Saint Paul écrit : « Je trouve maintenant ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous ; et ce qui manque aux épreuves du Christ, je l’accomplis dans ma chair, pour son corps qui est l’Église. » (Col 1,24)

À l’exemple de la Vierge Marie, sachons aimer en aidant nos frères et sœurs à porter leurs fardeaux, participant ainsi à la rédemption accomplie par le Christ.