Numéro 2

2ème parole : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis »

Une fois encore, la parole que Jésus adresse au bon larron dévoile l’abîme insondable de sa miséricorde.

Dismas – c’est le nom que la tradition attribue au bon larron – avait sans aucun doute entendu la première parole de Jésus sur la Croix par laquelle il demandait au Père de pardonner. Face à tant de bonté, il saisit l’occasion et crie avec confiance : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ! »

Remarquons que ce n’est pas une question qu’il pose, mais un cri qu’il lance vers le Seigneur. Ainsi, les paroles des Écritures s’accomplissent.

Ps 119,1 : «  Dans ma détresse, j'ai crié vers le Seigneur, et lui m'a répondu » ; Ps 49,15 : « Invoque-moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire »

L’attitude du bon larron doit nous éclairer et nous inspirer. Ne demandons pas au Seigneur : « Jésus, peux-tu me sauver ? », cela témoignerait déjà d’un manque de confiance. Laissons la liturgie nous enseigner et crions : « Jésus, viens à mon aide ! Seigneur, viens vite à mon secours ! »

Remarquons que c’est depuis la Croix que Dieu nous offre le salut. C’est par elle qu’Il nous ouvre les portes du Paradis, et c’est en la portant que nous pourrons y entrer à sa suite. Jésus lui-même nous le rappelle :

« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi et ne peut être mon disciple » – Mt 10,38 et Lc 14,27

Seule la Croix révèle l’âme. L’attitude des deux larrons face à leur supplice illustre les deux chemins qui s’offrent à l’homme dans la souffrance. C’est là que se dévoile son cœur.

Face à la souffrance et la mort l’homme a le choix. Il peut s’enfermer dans la haine des autres et de Dieu, ou bien s’ouvrir, se décentrer et se tourner vers Lui. Un chemin d’orgueil, de haine et de damnation, ou bien un chemin d’humilité, de salut et d’amour. Car oui, c’est l’amour offert dans la souffrance qui a le plus de valeur. C’est sur la Croix que l’amour le plus pur peut émerger. Par la Croix Dieu ne s’est pas contenté de nous dire combien il nous aime : il nous l’a montré.

Une fois encore, Jésus, lors de cette épreuve terrible, ne pense pas à lui-même, mais à nous, et à la joie qu’il nous offre pour l’éternité. Car oui, c’est bien à nous qu’il s’adresse, à tous ceux qui, comme Dismas, ont uni leur sort au sien sur son trône de gloire et d’amour : la Croix.

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