
Mercredi 30 juillet 2025
Au Puy, le bronze des canons pour Notre Dame de la Paix
30 juillet – France, Le Puy : Notre Dame promotrice de Paix – Saint Pierre Chrysologue, docteur de l’Église, † v. 451
En 1850, l'évêque du Puy lance le projet de l'édification d'une statue monumentale de la Vierge Marie sur le Mont Anis, au Puy-en-Velay (Haute-Loire, France). En 1853, un concours est lancé auquel participent 53 artistes. Dans le même temps, une souscription est lancée dans toute la France. Les 300 000 élèves des écoles des Frères des Écoles Chrétiennes réunissent la somme nécessaire à l'édification du socle. Pour sa part, l'empereur Napoléon III offre les canons pris à l'armée russe au cours de la guerre de Crimée.
En 1859, les différents éléments de la statue sont fondus à Givors (Rhône) et seront acheminés jusqu'au Puy. L'inauguration officielle aura lieu le 12 septembre 1860, en présence d'une foule de 120 000 personnes et de 12 évêques.
Depuis, la statue de Notre-Dame de France fait partie intégrante de l'image de la ville du Puy-en-Velay. Touristes et pèlerins gravissent le sentier et les marches qui conduisent au pied de la statue.
La statue de Notre-Dame de France exprime en premier lieu la confiance des Catholiques de France en la Vierge Marie. Pour les Catholiques, Marie est celle qui montre quelle disponibilité de cœur il faut avoir pour accueillir Dieu dans sa vie et le donner au monde. Elle est donc un modèle. Sur la Croix, rapporte l'Évangile, le Christ s'est adressé à son disciple Jean et lui a dit « Voici ta mère » et à Marie en désignant Jean : « Voici ton Fils » (Cf. Jn 19, 25-27).
L'Église catholique accueille ce texte comme indiquant que Marie exerce sa maternité auprès de tous les disciples du Christ. La statue de Notre-Dame de France, qui présente Jésus exprime la place de Marie dans la foi catholique : elle aide à accueillir Jésus, mais c'est lui le seul Sauveur.
La statue de Notre-Dame de France, réalisée grâce à la fonte de canons, semble faire écho à la prophétie d'Isaïe dans la Bible : « De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera pas l'épée contre une autre nation et on n'apprendra plus la guerre » (Isaïe, chapitre 2, verset 4)
Extrait de l'article du jeudi 5 août 2010, par P.B. Planche, sur le site de la conférence épiscopale de France.