
Sainte Thérèse des Andes (1900-1920) sauve une fillette noyée
Le 7 décembre 1988, Marcela Antunez Riveros, 11 ans, scolarisée au collège Las Condes de l'Institution Teresiana à Santiago du Chili, se rend dans un stade de la ville avec sa classe et leurs maîtresses. Après le déjeuner, Marcela profite d'un moment d'inattention du personnel pour se rendre, seule, à la piscine. Elle ne sait pas nager. Son pied glisse. Elle tombe à l'eau. Elle se débat, crie mais personne ne l'entend. Son corps sombre.
Juan Carlos, le moniteur de la piscine, plonge et la remonte à la surface, mais elle est « toute violette, la langue sortie, les yeux révulsés, flasque et le ventre très gonflé. » Accourues sur place, les accompagnatrices désespèrent. L'une d'elles se met à prier Thérèse des Andes. « C'est la seule qui peut la sauver » indique-t-elle. Malgré les massages cardiaques, Marcela ne donne aucun signe de vie. Les pompiers la transportent dans une clinique voisine. Pour la première fois, elle reçoit de l'oxygène dans l'ambulance.
Le Docteur Gabriel Muñoz, qui la reçoit aux urgences, déclare : « Mon pronostic était très pessimiste à l'arrivée de Marcela. » Une heure plus tard, la moribonde est transférée en soins intensifs. Là, elle se met à respirer spontanément. Le Docteur Erazo, neurologue, n'y comprend rien. Selon les calculs des praticiens, Marcela est restée plus de cinq minutes sous l'eau, durée à laquelle il faut ajouter le temps qui fut nécessaire pour la repêcher, et le temps qu'elle resta au bord de la piscine sans respirer.
La médecine n'a aucune explication. Telle fut la conclusion unanime des cinq médecins de la commission scientifique de la Congrégation pour les causes des saints qui examinèrent la fillette. Marcela n'a pas eu la moindre séquelle.
Saint Jean-Paul II a béatifié Thérèse des Andes en 1987 ; six ans plus tard, il l'éleva aux honneurs des autels.