
Saint Ambroise de Milan (339-397) : il échappe miraculeusement à une tentative de meurtre
En 386, la ville de Milan (Italie, Lombardie) est en proie à l’agitation. Fort du soutien de l’impératrice Justine, des chrétiens partisans de la doctrine d’Arius exigent de l’évêque Ambroise un lieu de culte dans la cité.
Mais le saint combat sans répit l’arianisme. Il refuse de céder l’une des trois basiliques milanaises. Une nuit, un commando de dizaines d’hommes pénètre dans Milan, contraignant une partie des habitants à trouver refuge dans les églises et les monastères.
Un arien, cherchant à assassiner l’évêque, parvient à entrer à son domicile en passant par une fenêtre. Ambroise dort paisiblement et il n’a rien entendu. Parvenu dans sa chambre, l’homme brandit un couteau et s’apprête à frapper mais à cet instant, il lâche l’arme par terre et pousse un cri qui réveille le saint. L’assassin est saisi d’horreur : son bras, dont il a perdu l’usage, est entièrement desséché. Il s’enfuit sans demander son reste.
Père et Docteur de l’Église, saint Ambroise est celui au contact duquel saint Augustin s’est converti.
Source : d’après Patrick Boucheron, La Trace et l’aura. Vies posthumes d’Ambroise de Milan (IVe-XVIe siècles), Paris, Le Seuil, 2019.