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© Unsplash/Julia Kadel
Vendredi 26 janvier 2024

La vision angélique de saint Syméon l'Ancien (vers 359-459)

Né à Kozan, en Cilicie (Turquie actuelle), le jeune Syméon garde les troupeaux de son père. A l'adolescence, il devient moine puis ermite.

Ses déplacements le conduisent à Télanissos (Syrie actuelle). Là, il aménage un lieu de retraite solitaire : un minuscule enclos au milieu duquel il construit une hutte. A sa demande, nul n'a le droit de le déranger. En réalité, sa réputation de sainteté ne lui laisse que peu de tranquillité : maints fidèles lui demandent conseils et bénédictions.

Un jour, tandis qu'il célèbre la messe dans son enclos, il voit un ange venir se poser délicatement sur la pierre qui lui sert d'autel, prenant ainsi la place de l'encensoir posé à côté. La vision, d'une beauté surnaturelle, lui dit qu'il ne trouvera pas la paix ici. Syméon comprend que l'ange lui demande au nom de Dieu de devenir lui-même « encensoir », pour faire monter vers le Seigneur les prières des hommes.

C'est bientôt chose faite. La dernière colonne sur laquelle le saint meurt en 49, âgé de 70 ans, mesure 60 pieds de haut (18, 29 mètres).

Robert Doran, The Lives Of Simeon Stylites, Collegeville, Cistercian Publications, coll. « Cistercian Studies », 112, 1992 ; Philippe Escolan, Monachisme et église. Le monachisme syrien du IVe au VIIe siècle, Paris, Beauchesne, « Théologie historique », 1999.

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