Je m'abonne
© Shutterstock/PUWADON SANG
Mardi 2 janvier 2024

La bienheureuse Marie-Anne Blondin (1809-1890) convertit son ennemi

En 40 ans de vie religieuse, Marie-Anne Blondin n’a gouverné que quatre ans les Sœurs de Sainte-Anne, communauté qu'elle a elle-même fondée. Dès le commencement, à Saint-Jacques-de-l’Achigan (Québec), elle est prise en grippe par l'abbé Louis-Adolphe Maréchal, chapelain du couvent. Dominateur, inflexible, le prêtre s'immisce dans la vie de la communauté et envoie des rapports défavorables sur la fondatrice à son évêque.

En août 1854, Marie-Anne est déposée par l'évêque diocésain, Mgr Bourget. Éloignée du gouvernement de la congrégation, elle reste confinée aux tâches les plus modestes. Elle obéit parfaitement.

À l'automne 1889, son état de santé se détériore. Le 1er janvier 1890, elle fait appeler l'abbé Maréchal à son chevet. Celui-ci accepte de la rejoindre, mais en son for intérieur, il lui voue toujours une grande inimitié.

Dès qu'il pénètre dans la chambre de la mourante, une sensation étrange s'empare de lui : les meubles, les murs, les fenêtres de la pièce lui semblent évanescents. Il s'approche de Marie-Anne, inconsciente, mais il la reconnaît à peine : son visage irradie une clarté surnaturelle ; ses traits sont ceux d'un être resplendissant.

A cette vue, l'abbé pose un genoux à terre, les yeux baignés de larmes, et demande pardon à la bienheureuse que le Seigneur rappellera à lui le lendemain.

Le père Maréchal a présidé les humbles funérailles de celle que saint Jean-Paul II a proclamé bienheureuse en 2001.

Biographie – SUREAU, Blondin, ESTHER, mère Marie-Anne – Volume XI (1881-1890) – Dictionnaire biographique du Canada - wikiwix.com

La rédaction vous conseille
Précédent
Voir tout
Suivant
Je m'abonne
Copyright 2025 – Marie de Nazareth