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© Unsplash/Jussara Romao
Numéro 122

Jésus porte sa Croix

« Ma fatigue est si grande et la croix est si lourde que Je tombe défaillant à mi-chemin. Voyez alors ces hommes inhumains me relèvent brutalement : l’un me tire par un bras, l’autre par mes vêtements qui sont collés à mes blessures, celui-ci me serre à la gorge, celui-là me saisit par les cheveux, d’autres m’accablent de coups de poings et de pieds. La croix retombe sur moi, m’écrasant sous son poids. Les pierres du chemin meurtrissent mon visage. Le sable et la poussière se mêlent à mon sang pour obscurcir mes yeux et se coller à ma face : Je suis l’être le plus misérable de la terre ! »

« Avancez encore avec moi. A quelques pas plus loin, vous rencontrerez ma très Sainte Mère, le cœur transpercé de douleur. […] Et non seulement Je ne puis la consoler, mais l’état pitoyable où elle me voit réduit la transperce d’une douleur semblable à la mienne, car la mort que je souffre dans mon corps, ma mère la porte dans son cœur. Ah ! Comme ses yeux s’attachent à moi et comme les miens, obscurcis et ensanglantés, se fixent sur elle ! Pas une parole n’est prononcée, mais que de choses se disent nos deux cœurs en cette douloureuse entrevue… »

Carême 1923
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