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Mardi 20 mai 2025
Manuscrits

Une « petite voie » toujours nouvelle


Mise en contexte

En quelques lignes fulgurantes, Thérèse nous livre le cœur de son message spirituel : la « petite voie » de l’enfance spirituelle.


Thérèse m'écrit

« Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé aux pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de La Sagesse éternelle : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : – Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. »

Ms C 2

Je comprends

Le point de départ, c’est le désir de la sainteté, c’est-à-dire le désir de vivre unis à Jésus. Ensuite, il s’agit de ne jamais se décourager face à nos échecs, ni même face à notre péché : Dieu lui-même désire que nous soyons unis à lui, alors il nous en donnera forcément les moyens. Enfin, au lieu de considérer notre incapacité comme une mauvaise nouvelle, Thérèse nous invite à la considérer comme une bonne nouvelle : « grâce à » mon incapacité à parvenir au but, Jésus lui-même viendra m’élever à lui… pourvu que je fasse humblement tout ce qui dépend de moi, et que je mette toute ma confiance en lui.


Je prie et j'agis

Dans une situation où je constate que je n’ai pas réussi à aimer Dieu ou mon prochain, je résiste au découragement ou à la mauvaise culpabilité. Puis je demande à l’Esprit Saint de venir m’apprendre à aimer, je demande à l’Esprit Saint d’aimer en moi.

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