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Vendredi 11 octobre 2024
Prières

Thérèse guerrière et enfant de Dieu


Mise en contexte

Thérèse traverse de nombreux combats, liés au grand combat de la foi. Dans Jeanne d’Arc accomplissant sa mission, elle écrit et met en scène une pièce de théâtre sur la vie de Jeanne d’Arc, à l’occasion de l’anniversaire de sœur Agnès (Pauline). La dimension artistique et la qualité littéraire du texte témoignent d’un sens profond des arts de la scène, et Thérèse actrice revêt le costume d’armure de Jeanne d’Arc, lui prêtant sa plume et sa voix. Dans cet extrait, Jeanne d’Arc, emprisonnée, va bientôt apprendre sa sentence, de la bouche de Jean Massieu, prêtre au service de l’évêque de Beauvais. Jeanne se défend, et répond, au nom de la vérité, aux soupçons et fausses accusations dont elle est chargée.


Thérèse m'écrit

« JEAN MASSIEU : Pourquoi donc, après le sacre du Roi, aimiez-vous tant à être marraine et pourquoi laissiez-vous baiser vos vêtements et vos mains par tout le peuple ?... Vous avez même laissé dire que par votre vertu, la vie avait été rendue à un enfant mort.

JEANNE : Je ne laissais baiser mes vêtements et mes mains que le moins possible, mais il est vrai que j'aimais beaucoup à être marraine et à nommer les fils Charles et les filles Jeanne. Pour ce qui est de la résurrection de l'enfant, je ne savais pas que son retour à la vie me fût attribué et je suis convaincue que c'est Dieu seul qui a fait ce grand miracle.

(…)

JEAN MASSIEU : Ceux qui croient que vous venez de la part de Dieu se trompent-ils ?

JEANNE : Non, ils ne se trompent pas et j'ai offensé Dieu en disant devant tout le peuple que mes voix ne viennent point du Ciel. Le faux prêcheur qui m'exhortait au nom de l’Église est plus coupable que moi ; cependant je suis prête pour réparer ma faute à confesser publiquement que ma mission est de Dieu... Quand même le bûcher serait là et que je sentirais la flamme, je ne dirais jamais le contraire. »

RP 3-16

Je comprends

Dans ce dialogue théâtral, Jeanne d’Arc, comme le Christ dans l’évangile du jour, répond à de fausses accusations. Jeanne apparaît à la fois dans son autorité de combattante et dans son plus bel et simple esprit d’enfant. Simplicité de l’enfant de Dieu, dans l’embrassement de sa mission, comme dans sa douloureuse résignation face au non amour…

La simplicité des paroles de la jeune sainte traduit de sa force puisée en Dieu. Cette force qui repose sur la confiance en l’amour du Père. Thérèse décrit avec subtilité le combat, aux prémices de la Passion, où l’âme, s’appuyant sur Dieu, est par lui gardée.


Je prie et j'agis

Je discerne les lieux de ma vie où, m’appuyant sur le Seigneur, j’assume un désaccord avec l’entourage, afin de suivre ma foi et ma mission, puisées dans la prière. Tout en gardant mon cœur simple et humble d’enfant de Dieu, plaçant en lui, Père très aimant, toute ma confiance.

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