« Quels contrastes il y a dans mon caractère ! »

Isidore Guérin, le frère de Zélie était très proche de ses nièces, surtout depuis le décès de son beau-frère Louis. Il avait donc régulièrement des rencontres au parloir du carmel avec les quatre sœurs Martin (Marie, Agnès-Pauline, Geneviève-Céline et Thérèse). Mère Agnès évoque le silence de Thérèse devant son oncle et la questionne sur ce point.

« Mon oncle l'avait demandée au parloir avec nous et, comme d'habitude elle n'avait presque rien dit.

"Comme j'étais intimidée au parloir avec mon oncle ! En revenant, j'ai beaucoup grondé une novice, je ne me reconnaissais pas. Quels contrastes il y a dans mon caractère ! Ma timidité vient d'une gêne extrême que j'éprouve quand on s'occupe de moi." »

Thérèse est franche en reconnaissant sa surprise face à ses réactions spontanées : timidité avec son oncle puis un peu d’emportement avec une novice... Elle l’attribue au fait qu’on s’occupe d’elle puisqu’elle est malade. Or elle n'en perçoit plus le besoin. Quel contraste avec la petite fille qui avait tant besoin d’être au centre de l’attention de la famille jusqu'à ses 15 ans ! Thérèse vit désormais dans une humanité libérée d’elle-même et accueillant les évènements avec simplicité et vérité.

Je présente au Seigneur ce qui m’étonne parfois dans ma vie…