« Notre père saint Jean de la Croix »

Thérèse a dit dans le Manuscrit A 83 combien la lecture de saint Jean de la Croix (1542-1591) a été décisive pour son chemin spirituel : « Que de lumières n’ai-je pas puisées dans les œuvres de notre Père saint Jean de la Croix !… A l’âge de 17-18 ans je n’avais pas d’autre nourriture spirituelle. » Cela continue d’être vrai dans les derniers mois avec ce que nous en dit mère Agnès ci-dessous...

« Le soir elle me rappela la parole de St Jean de la Croix :

"Rompez la toile de cette douce rencontre". J'ai toujours appliqué cette parole à la mort d'amour que je désire. L'amour n'usera pas la toile de ma vie, il la rompra tout à coup.

Avec quel désir et quelle consolation je me suis répété dès le commencement de ma vie religieuse ces autres paroles de N.P. St Jean de la Croix : "Il est de la plus haute importance que l'âme s'exerce beaucoup à l'Amour afin que, se consommant rapidement, elle ne s'arrête guère ici-bas mais arrive promptement à voir son Dieu face à face."

En répétant ces dernières paroles elle leva son doigt et prit un air céleste.»

Thérèse cite ici un vers de la première strophe du poème Vive Flamme d’amour et un commentaire qu’en fait Jean de la Croix. Comme elle l’a dit dans son propre poème, la carmélite veut « vivre d’amour » et « mourir d’amour».

En cette fête de saint Jean de la Croix, Docteur de l’Église, je lui demande de m’aider à « m’exercer beaucoup à l’Amour » pour vraiment, comme Thérèse, « vivre d’amour ».