
« Jésus, mon seul amour »
Mise en contexte
Incarnation et rédemption sont indubitablement liées chez Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face. Elle écrit cette Récréation Pieuse4 mettant en scène Jésus à Béthanie en dialogue avec Marie (Madeleine) et Marthe en juillet 1895. Elle est alors tout emplie de la miséricorde divine venant de s’offrir en juin à l’Amour Miséricordieux. « Depuis cet heureux jour, confie-t-elle, il me semble qu’à chaque instant cet Amour Miséricordieux, me renouvelle, purifie mon âme et n’y laisser aucune trace de péché… ». (Ms A 84).
Thérèse m'écrit
« Jésus à Béthanie
(Sainte Madeleine se tient assise aux pieds de Notre-Seigneur, elle le regarde avec amour. Dans le fond de la salle, on aperçoit Sainte Marthe s'occupant à dresser la table pour le repas du divin Maître.)
(Notre-Seigneur et sainte Madeleine chantent sur l'air de « l'Ange et l'aveugle »)
1. MADELEINE
Mon Dieu, mon divin Maître Jésus, mon seul amour A vos pieds je veux être J'y fixe mon séjour.
En vain sur cette terre J'ai cherché le bonheur Une tristesse amère Seule a rempli mon cœur.
2. JÉSUS
A mes pieds, Madeleine Tu trouveras toujours Pour consoler ta peine Un doux regard d'amour. Désormais, ô Marie Tu veux vivre pour moi Et moi, toute ma vie Je souffrirai pour toi. »
Je prie et j'agis
Avec Madeleine, soyons plein d’audace pour cheminer vers la crèche. Demeurons à ses pieds. En ces jours qui précèdent Noël, comment « demeurer » au pied du rédempteur ? Comment concrètement vivre en sa présence, à son écoute ? Et si je vivais un exercice spirituel ?
Je choisis un moment de ma journée : un entretien avec un collaborateur, un temps de réunion, du ménage ou de la cuisine, à vivre en pleine communion intérieure. Je vis ce moment et enfin je prends le temps de le relire par lui, avec lui et en lui, dans la lumière du Saint-Esprit.
Si je suis familier de l’oraison, je peux me mettre aux côtés de Marie (de Madeleine) à Béthanie, aux pieds de Jésus. Si je n’ai pas l’habitude de l’oraison, je demande la grâce que le Seigneur m’appelle à ce cœur à cœur, en commençant 7 minutes chaque jour, avec toute la détermination thérésienne nécessaire. « Le Seigneur ne laissera pas sans aide celui qui s’y détermine » (Sainte Thérèse d’Avila dans Le Chemin de Perfection)