Le Seigneur éprouve la foi de ses intimes

De retour à Lisieux, Thérèse écrit, dix jours avant Noël 1887, à l'évêque de Bayeux pour lui demander l'autorisation d'entrer au Carmel. Elle espérait recevoir une réponse positive avant Noël, mais son espoir fut déçu.

« Cette épreuve fut bien grande pour ma foi, mais Celui dont le cœur veille pendant son sommeil, me fit comprendre qu’à ceux dont la foi égale un grain de sénevé, il accorde des miracles et fait changer de place les montagnes, afin d’affermir cette foi si petite ; mais pour ses intimes, pour sa Mère, il ne fait pas de miracles avant d’avoir éprouvé leur foi. »

Thérèse est certes déçue de ne pas pouvoir fêter Noël au Carmel en 1887. Elle consent finalement à traverser cette nouvelle épreuve de la foi, la considérant comme un passage réservé aux intimes du Seigneur.

Demandons au Seigneur la grâce d'entrer dans le même mouvement spirituel que Thérèse a vécu à cette occasion : la déception, bien humaine, d'abord, puis le sentiment d'être éprouvé dans sa foi, pour finalement trouver la consolation d'être exaucé en son temps.