
La vie est ton navire et non ta demeure
Mise en contexte
Thérèse a quitté l'Abbaye, l'école où elle était demi-pensionnaire avant de terminer ses études. En raison de son départ, elle ne peut normalement pas être admise dans l'association de la Sainte Vierge. À sa demande, il lui est cependant permis de revenir deux après-midis par semaine. Elle consacre alors ce temps à prier devant le Saint-Sacrement, installée à la tribune de la chapelle. Parfois, un profond sentiment de solitude l’envahit, ravivant ses souvenirs d’élève dans ce lieu. Ces instants la laissent aller à certains états d'âme...
Thérèse m'écrit
« (... ) aux jours de ma vie de pensionnaire alors que je me promenais triste et malade dans la grande cour, je répétais ces paroles qui toujours faisaient renaître la paix et la force en mon cœur : "La vie est ton navire et non pas ta demeure!..." Toute petite ces paroles me rendaient le courage ; maintenant encore, malgré les années qui font disparaître tant d'impressions de piété enfantine, l'image du navire charme encore mon âme et lui aide à supporter l'exil... La Sagesse aussi ne dit-elle pas que "La vie est comme le vaisseau qui fend les flots agités et ne laisse après lui aucune trace de son passage rapide?..." Quand je pense à ces choses, mon âme se plonge dans l'infini, il me semble déjà toucher le rivage éternel... »
Je comprends
La vraie demeure n'est pas ici-bas ! L'image du navire qu'adopte Thérèse exprime bien sa conviction que la vie ici-bas est comme un voyage, un voyage qui n'est pas une croisière tranquille car le navire doit fendre des flots agités... Un voyage qui conduit au port du salut, perspective qui encourage à vivre !
Je prie et j'agis
Prions Dieu de renouveler en nous le courage de traverser les épreuves inévitables de la vie, forts de la foi, de l’espérance et de la charité que Lui seul répand dans nos cœurs.