
Fables pour étrennes : face nord !
Mise en contexte
Thérèse continue sa parabole du petit oiseau...
Thérèse m'écrit
« Le petit oiseau voudrait voler vers ce brillant Soleil qui charme ses yeux, il voudrait imiter les Aigles ses frères qu'il voit s'élever jusqu'au foyer Divin de la Trinité Sainte... Hélas ! tout ce qu'il peut faire, c'est de soulever ses petites ailes, mais s'envoler, cela n'est pas en son petit pouvoir ! Que va-t-il devenir ! mourir de chagrin se voyant aussi impuissant ? ... »
Je comprends
1897 : une carmélite, sainte Thérèse, s'étouffe pour mourir dans son sang ; un vampire, Dracula, revit dans un sang volé à d'autres. Si l'une devra attendre quelques mois pour répandre, par ses écrits, la bonne odeur de son entrée dans la Vie ; l'autre doit tout à son créateur de génie, Bram Stoker, pour le propulser dans une culture populaire friande de frissons.
Quand elle n'était encore qu'un « petit oiseau » réduit à « mourir » d'impuissance, elle avait entr'aperçu de loin le «mystère » (Ms B 5) de la « Trinité Sainte » resplendir dans un « Foyer Divin ». Rien à voir avec le glaçant fantôme des ténèbres avide de la moindre goutte de sang des êtres les plus purs ! Bien au contraire : c'est la méditation du treizième verset du "Psaume XLIX" (M B 1), le psaume 50 du psautier biblique : « Je n'ai nul besoin (...) de tous les oiseaux des montagnes... Si j'avais faim, ce n'est pas à vous que je le dirais : est-ce que j'ai besoin de (…) boire le sang (…)! » (ibid.) qui lui révèle que, pour paraphraser Anatole France, les dieux n'ont plus soif.
C'est donc par une autre voie, que les pentes escarpées d'un salut pavé de pénibles efforts, que l'oiseau connaîtra son Dieu.
Je prie et j'agis
Je cherche à vivre aujourd'hui dans la reconnaissance de mes plus petits échecs.