
La grâce de Noël
Mise en contexte
En revenant de la messe de minuit le 24 décembre 1886, Louis Martin, père de Thérèse, exprime de l'ennui en voyant les souliers de Thérèse dans la cheminée : « Enfin, heureusement que c'est la dernière année !... » C'est alors que se produit un renversement, une transformation dans la psychologie de Thérèse : elle refoule ses larmes, elle choisit de ne pas pleurer et retourne voir son père dans la joie !
Thérèse m'écrit
« Mais Thérèse n'était plus la même, Jésus avait changé son cœur ! Refoulant mes larmes, je descendis rapidement l'escalier et comprimant les battements de mon cœur, je pris mes souliers et les posant devant Papa, je tirai joyeusement tous les objets, ayant l'air heureuse comme une reine. (...) En cette nuit de lumière commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des grâces du Ciel… En un instant l’ouvrage que je n’avais pu faire en 10 ans, Jésus le fit se contentant de ma bonne volonté qui jamais ne me fit défaut. Comme ses apôtres, je pouvais Lui dire : « Seigneur, j’ai pêché toute la nuit sans rien prendre. » Plus miséricordieux encore pour moi qu’Il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons... Il fit de moi un pêcheur d’âmes, je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs, désir que je n’avais pas senti aussi vivement... Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors je fus heureuse !.. »
Je comprends
Thérèse a reçu une grâce de conversion, ou de guérison. En recevant cette grâce de choisir de ne pas pleurer après la remarque de son père, elle est transformée, elle cesse d'être une petite fille à la psychologie fragile, pleurant pour la moindre chose. Elle a offert à Jésus sa bonne volonté, nécessaire pour collaborer à son œuvre de salut.
Je prie et j'agis
Le témoignage de Thérèse est un encouragement à croire en la grâce libératrice de Dieu, quand nous consentons à sa volonté et que nous cherchons à la faire avec toute la force de notre volonté. Soyons dans la joie, la joie de Noël, comme Thérèse quand nous voyons Dieu à l’œuvre. Rendons grâce !