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Samedi 20 septembre 2025

Témoignages

« je ne me repens pas de m'être livrée à l'Amour »


Mise en contexte

Nous recueillons aujourd’hui et samedi prochain les dernières paroles de Thérèse. Nous sommes le 30 septembre 1897. Mère Agnès évoque la présence de « Notre Mère », c’est-à-dire la prieure, mère Marie de Gonzague, au chevet de la malade entrée en agonie, après des semaines d’atroce souffrance.


Thérèse me parle

« Après Vêpres, Notre Mère posa sur ses genoux une image de N.D. du Mont Carmel. Elle la regarda un instant et dit, quand Notre Mère lui eut assuré qu'elle caresserait bientôt la Sainte Vierge comme l'Enfant Jésus sur cette image :

O ma Mère, présentez-moi bien vite à la Sainte Vierge, je suis un bébé qui n'en peut plus !... Préparez-moi à bien mourir.

Notre Mère lui répondit qu'ayant toujours compris et pratiqué l'humilité, sa préparation était faite. Elle réfléchit un instant et prononça humblement ces paroles :

Oui, il me semble que je n'ai jamais cherché que la vérité ; oui, j'ai compris l'humilité du cœur... Il me semble que je suis humble.

Elle répéta encore :

Tout ce que j'ai écrit sur mes désirs de la souffrance. Oh ! c'est quand même bien vrai ! ... Et je ne me repens pas de m'être livrée à l'Amour.

Avec insistance :

Oh ! non, je ne m'en repens pas, au contraire !

Un peu plus tard :

Jamais je n'aurais cru qu'il était possible de tant souffrir ! jamais ! jamais ! Je ne puis m'expliquer cela que par les désirs ardents que j'ai eus de sauver des âmes.

»

CJ 30.9


Je comprends

Écouter les dernières paroles de Thérèse, c’est aussi suivre pas à pas les derniers instants d’une jeune femme de 24 ans dévastée par la tuberculose. Elle évoque avec clarté ses souffrances, tout en les assumant.

Elle avait d’ailleurs confié le 25 septembre : « O ma Mère, c'est bien facile d'écrire de belles choses sur la souffrance, mais d'écrire ce n'est rien, rien ! Il faut y être pour savoir !... » (CJ 25.9.2)

Et pourtant son désir ardent de participer au mystère du salut est plus fort car c’est l’Amour qui la consume et l’emporte plus loin. Elle ne se repent pas, elle ne regrette rien…


Je prie et j'agis

Si je suis confronté(e) à la souffrance d’un proche, j’évite de dire des paroles creuses ou inadaptées : je l’accompagne de ma présence et de ma prière.

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