
« j'aime beaucoup ma « petite » famille »
Mise en contexte
Nous sommes fin mai 1897 et mère Agnès précise qu’est lue au réfectoire une biographie de saint Louis de Gonzague. Thérèse a du mal avec le style hagiographique et se sent plus proche du père Théophane Venard (1829-1861), prêtre des Missions étrangères de Paris et mort décapité en 1861 à Hanoï.
Thérèse me parle
« Théophane Vénard me plaît encore mieux que St Louis de Gonzague, parce que la vie de St Louis de Gonzague est extraordinaire et la sienne tout ordinaire. Puis c'est lui qui parle, tandis que pour le saint, c'est un autre qui raconte et qui le fait parler ; alors on ne sait presque rien de sa « petite » âme !
Théophane Vénard aimait beaucoup sa famille ; et, moi aussi, j'aime beaucoup ma « petite » famille. Je ne comprends pas les saints qui n'aiment pas leur famille... Ma petite famille de maintenant, oh ! je l'aime beaucoup ! J'aime beaucoup, beaucoup, ma petite Mère. »
Je comprends
Thérèse a découvert Théophane, canonisé depuis en 1988, en lisant sa biographie et sa correspondance. Elle se réjouit de trouver en lui un saint jeune et joyeux qui aimait sa famille, à la différence peut-être de modèles de sainteté qu’elle trouve un peu inhumain. La carmélite composa une poésie en l’honneur du martyr du Tonkin (PN 47). Lorsqu’elle est transportée à l’infirmerie en juillet 1897, elle gardera son portrait sous les yeux.
Je prie et j'agis
Quel type de saints me rejoint et m’aide dans mon propre chemin vers la sainteté ?