Insupportable !...

Le texte choisi pour ce jour suit de quelques lignes celui de lundi dernier. Thérèse écrit que Dieu la comble de grâces alors qu'elle se reconnaît bien imparfaite. Ainsi quand Céline n'avait pas l'air d'être heureuse de ses services, Thérèse réagissait mal en versant des larmes. Cela se passait avant la conversion de Noël 1886.

« J'étais vraiment insupportable par ma trop grande sensibilité, ainsi, s'il m'arrivait de faire involontairement une petite peine à une personne que j'aimais, au lieu de prendre le dessus et de ne pas pleurer, ce qui augmentait ma faute au lieu de la diminuer je pleurais comme une Madeleine et lorsque je commençais à me consoler de la chose en elle-même, je pleurais d'avoir pleuré...... Tous les raisonnements étaient inutiles et je ne pouvais arriver à me corriger de ce vilain défaut. Je ne sais comment je me berçais de la douce pensée d'entrer au Carmel, étant encore dans les langes de l'enfance !.. »

Thérèse se connaît, elle sait qu'elle est hypersensible et que les manifestations maladives de ce trait de caractère, de sa personnalité, ne pouvaient pas disparaître par sa seule volonté. Dieu seul lui permettra de se libérer de cela avec la conversion de Noël 1886.

Nous voyons également que Thérèse est lucide sur les mauvais côtés de l'enfance et ne les applique pas à sa petite voie : suivre Jésus, ce n'est pas de l'infantilisme !

Demandons à Dieu la grâce d'être lucide sur nos défauts, non pas pour verser des larmes comme la petite Thérèse avant Noël 1886, mais pour travailler avec Lui, dans l'esprit de l’Évangile, pour en tirer du bien !