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Mardi 4 février 2025
Manuscrits

Fable pour étrennes : flic, floc...


Mise en contexte

Dans le Manuscrit B, Thérèse continue d'évoquer le petit oiseau, face aux flaques d'eau...


Thérèse m'écrit

« Jésus, jusqu'à présent, je comprends ton amour pour le petit oiseau, puisqu'il ne s'éloigne pas de toi... mais je le sais et tu le sais aussi, souvent, l'imparfaite petite créature tout en restant à sa place (c'est-à-dire sous les rayons du Soleil), se laisse un peu distraire de son unique occupation, elle prend une petite graine à droite et à gauche, court après un petit ver... puis rencontrant une petite flaque d'eau elle mouille ses plumes à peine formées, elle voit une fleur qui lui plaît, alors son petit esprit s'occupe de cette fleur... enfin ne pouvant planer comme les aigles, le pauvre petit oiseau s'occupe encore des bagatelles de la terre. Cependant après tout ces méfaits, au lieu d'aller se cacher au loin pour pleurer sa misère et mourir de repentir, le petit oiseau se tourne vers son Bien-Aimé Soleil, il présente à ses rayons bienfaisants ses petites ailes mouillées, il gémit comme l'hirondelle et dans son doux chant il confie, il raconte en détail ses infidélités, pensant dans son téméraire abandon acquérir ainsi plus d'empire, attirer plus pleinement l'amour de Celui qui n'est pas venu appeler les justes mais les pécheurs... Si l'Astre Adoré demeure sourd aux gazouillements plaintifs de sa petite créature, s'il reste voilé...eh bien ! la petite créature reste mouillée, elle accepte d'être transie de froid et se réjouit encore de cette souffrance qu'elle a cependant méritée... »

Ms B 4

Je comprends

Quand la comtesse de Ségur ouvre les aventures de Sophie, sa turbulente héroïne, c'est malheur sur malheur ! Une poupée démembrée puis enterrée ne réchappe pas ni à ses mauvais traitements ni aux « souffrances ». Plus tard, c'est cette pauvre Sophie qui perd toute sa superbe en s'exposant à la pluie. Sa mère, peu compréhensive, ne lui épargne rien en l'asseyant toute détrempée à la table familiale dont elle devient la risée. Où est donc passée la sagesse à laquelle son prénom la prédestinait ?

Ces malheurs épargneront le petit oiseau thérèsien. Aucune de ses tribulations au ras du sol ne l'écarteront des rayons « bienveillants » de son « Bien-Aimé Soleil », même les nuages qui « voilent » cette mansuétude. Rien ne l'empêchera de chanter, ni les gémissements, ni la « misère », ni le « repentir » mortifère : aucune auto complaisance ! Simplement un « téméraire abandon » qui fonde les bonheurs de Thérèse d'aspirer à une éternelle Miséricorde !


Je prie et j'agis

Comment s'écarter de mes malheurs quotidiens sans honte ni apitoiement ? Je peux confier cette intention au Bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967) honoré au Carmel en ce jour.

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