
Il m’instruisait en secret des choses de son amour
Mise en contexte
Thérèse a pu pendant le mois de mai 1887 communier quatre fois par semaine, et le mois suivant, son confesseur lui permit en outre une cinquième communion les jours de fête ! Que de grâces pour Thérèse qui se compare à une petite fleur.
Thérèse m'écrit
« Lorsqu'un jardinier entoure de soins un fruit qu'il veut faire mûrir avant la saison, ce n'est jamais pour le laisser suspendu à l'arbre, mais afin de le présenter sur une table brillamment servie. C'était dans une intention semblable que Jésus prodiguait ses grâces à sa petite fleurette... Lui qui s'écriait aux jours de sa vie mortelle dans un transport de joie : « Mon Père, je vous bénis de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents et que vous les avez révélées aux plus petits » voulait faire éclater en moi sa miséricorde ; parce que j'étais petite et faible il s'abaissait vers moi, il m'instruisait en secret des choses de son amour. Ah ! si des savants ayant passé leur vie dans l'étude étaient venus m'interroger, sans doute auraient-ils été étonnés de voir une enfant de quatorze ans comprendre les secrets de la perfection, secrets que toute leur science ne leur peut découvrir, puisque pour les posséder il faut être pauvre d'esprit !... »
Je comprends
Thérèse manifeste dans ces lignes combien la communion eucharistique, autorisée par son confesseur à un rythme relativement fréquent pour une jeune laïque de l'époque, lui a apporté des lumières d'amour et de foi. Elle se sait « pauvre d'esprit » et elle comprend que c'est par cette voie que Dieu lui parle et lui dit « les secrets de la perfection ».
Je prie et j'agis
Dans ce Carême qui vient de commencer, demandons à Dieu la grâce de recevoir dans l'eucharistie le témoignage de son Amour, de sa Présence, de sa Vérité pour le bien de notre âme et celui de notre prochain.