
Guérison de sœur Catherine Clarke
Mise en contexte
Bien avant la 1ère Guerre Mondiale, les récits de miracles attribués à sœur Thérèse se multiplient. C'est ainsi le cas dans le monde anglo-saxon qui appelle rapidement la servante de Dieu "Petite Fleur" (Little Flower) en référence à son autobiographie où elle se présente comme une « petite fleur blanche ».
Thérèse agit
Au mois de juin 1908, sœur Catherine Clarke, postulante au noviciat du Bon Pasteur de Londres, glisse dans un escalier et se blesse au pied. Malgré le repos et les remèdes du médecin, l’état du pied ne s’améliore pas. Il reste enflé et décoloré. Après avoir passé une radio à l’hôpital du Royal College, on lui fait porter une gouttière de plâtre pendant six semaines. Au bout de ce temps, aucune amélioration n’est constatée, et la douleur persiste. On tente alors de réduire l’enflure avec des vésicatoires, mais rien n’y fait, et une opération devient nécessaire. Ses parents souhaitent qu’elle quitte le couvent pour la soigner chez eux.
Peu après l’accident, on avait placé sur le pied de sœur Catherine une médaille du Sacré-Cœur, mis de l’eau de Lourdes sur les pansements, fait une neuvaine au Sacré-Cœur et prié un certain nombre de saints, "mais le Ciel semblait sourd à toutes les demandes". Le 30 octobre, sœur Catherine commence avec une grande confiance une neuvaine à Thérèse de l'Enfant-Jésus, et place dans ses bandages un pétale de rose avec lequel Thérèse avait caressé son crucifix à l’infirmerie. Elle lui demande d’avoir pitié d’elle et de la guérir pour sauver sa vocation.
Le mardi 3 novembre, le père Clarke, frère de sœur Catherine, vient au monastère pour la ramener dans sa famille. Elle proteste tout d’abord, puis finit par accepter en raison de la gravité de son cas. Le départ est prévu pour le lendemain. En se couchant vers 21h, elle ressent une grande douleur dans le pied et supplie Thérèse de la guérir. Plusieurs fois dans la nuit, elle se réveille, répétant sa prière. Vers trois heures du matin, elle s’éveille à nouveau, et s’aperçoit que sa cellule est remplie de lumière. Elle raconte : « Je ne savais quoi penser de cette exquise clarté et je m’écriai : "O mon Dieu ! Qu’est-ce que cela ?" Je restai dans cette lumière pendant trois quarts d’heure, et je n’arrivais pas à me rendormir, malgré mes efforts. Alors je sentis comme l’impression de quelqu’un qui enlevait les couvertures de mon lit et m’incitait à me lever. Je remuai mon pied, et quelle ne fut pas ma surprise de trouver les sept mètres de bandages, qui avaient été liés très fortement et dont je n’aurais pu me passer, complètement retirés. Je regardai mon pied, il était entièrement guéri. Je me levai, je marchai et, ne sentant plus aucun mal, je tombai à genoux en m’écriant : "O Petite Fleur de Jésus, qu’est-ce que vous avez fait pour moi ce matin ! Je suis guérie !" ».
À l’heure de la messe, alors qu’une sœur vient la chercher pour la conduire à la chapelle, elle descend l’escalier toute seule, court vers sa supérieure et lui dit : « La Petite Fleur m’a guérie, ma Mère ! ». Le père Thomas Nimmo Taylor raconte qu’ "une sorte de crainte planait sur la maison avec le sentiment que Dieu avait passé par là". Toute la communauté, ainsi que la mère provinciale et le père Clarke ont pu constater que le pied était bel et bien guéri. La décoloration, l’enflure, les marques du vésicatoire et des pointes de feu avaient disparu et il avait repris sa forme naturelle.
Je prie et j'agis
Dieu Notre Père, tu accueilles près de toi, ceux qui, en ce monde, te servent fidèlement : nous invoquons sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à cause de son amour pour toi. Sa filiale confiance lui faisait espérer "que tu ferais sa volonté au Ciel puisqu’elle avait toujours fait la tienne sur la terre". Je te supplie d’exaucer la prière que je t’adresse avec foi en me confiant à son intercession. Ô sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, vois la confiance que je mets en toi et accueille mes intentions. Intercède pour moi auprès de la Vierge Marie qui vint te sourire au moment de l’épreuve. Regarde aussi tous ceux qui peinent et qui souffrent et tous ceux qui te prient : je m’unis à eux comme à des sœurs et à des frères.