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Lundi 27 janvier 2025
Autobiographie

Etre aimé sur la terre comme au ciel !


Mise en contexte

Quatre ans après Pauline, Marie entre à son tour au Carmel de Lisieux, le 15 octobre 1886. Thérèse a alors treize ans et elle vit une nouvelle séparation douloureuse, à laquelle elle a pu se préparer, il est vrai, cette fois. C'est alors qu'elle décide de se tourner vers les « quatre petits anges » que sont ses frères et sœurs morts en bas âge.


Thérèse m'écrit

« Lorsque Marie entra au Carmel, j'étais encore bien scrupuleuse. Ne pouvant plus me confier à elle je me tournai du côté des Cieux. Ce fut aux quatre petits anges qui m'avaient précédée là-haut que je m'adressai, car je pensais que ces âmes innocentes n'ayant jamais connu les troubles ni la crainte devaient avoir pitié de leur pauvre petite sœur qui souffrait sur la terre. Je leur parlai avec une simplicité d'enfant, leur faisant remarquer qu'étant la dernière de la famille, j'avais toujours été la plus aimée, la plus comblée des tendresses de mes sœurs, que s'ils étaient restés sur la terre ils m'auraient sans doute aussi donné des preuves d'affection... Leur départ pour le Ciel ne me paraissait pas une raison de m'oublier, au contraire se trouvant à même de puiser dans les trésors Divins, ils devaient y prendre pour moi la paix et me montrer ainsi qu'au Ciel on sait encore aimer !... La réponse ne se fit pas attendre, bientôt la paix vint inonder mon âme de ses flots délicieux et je compris que si j'étais aimée sur la terre, je l'étais aussi dans le Ciel... »

Ms A 44

Je comprends

Thérèse nous donne ici un témoignage de sa pratique, toute simple, de la communion des saints en s'adressant à ses deux frères (Louis et Jean-Baptiste) et deux sœurs (Marie-Hélène et Thérèse) nés et partis au ciel avant sa naissance. Dans la famille Martin, on ne les oubliait pas et cela a permis à Thérèse de les prier.


Je prie et j'agis

Prier en se confiant aux vivants et aux morts fait partie de la tradition chrétienne. Prier, c'est-à-dire être en relation avec eux, leur parler, leur donner vie en quelque sorte. M'arrive-t-il de penser, de parler à des personnes de ma famille ou à des connaissances qui ne sont plus sur la terre ? En méditant sur l'expérience de Thérèse ne puis-je pas en tirer une conviction nouvelle, ou renouvelée, de ces relations avec ceux et celles qui nous précèdent ?

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