
Confiance et Abandon
Mise en contexte
Thérèse répond à son correspondant, l’Abbé Bellière, à qui elle vient d’apprendre son état de santé et le fait qu’elle va mourir prochainement. Touchée par la douleur de son « petit frère », elle vient lui rappeler la dynamique de la confiance en Dieu et se montre jusqu’au bout maîtresse spirituelle.
Thérèse m'écrit
« Oui j’en suis certaine, après mon entrée dans la vie la tristesse de mon cher petit frère se changera en une joie paisible qu’aucune créature ne pourra lui ravir. Je le sens, nous devons aller au Ciel par la même voie, celle de la souffrance unie à l’amour. Quand je serai au port je vous enseignerai, cher petit frère de mon âme, comment vous devrez naviguer sur la mer orageuse du monde avec l’abandon et l’amour d’un enfant qui sait que son Père le chérit et ne saurait le laisser seul à l’heure du danger. Ah ! que je voudrais vous faire comprendre la tendresse du Cœur de Jésus, ce qu’Il attend de vous. Dans votre lettre du 14 vous avez fait tressaillir doucement mon cœur, j’ai compris plus que jamais à quel point votre âme est sœur de la mienne puisqu’elle est appelée à s’élever vers Dieu par l’ASCENSEUR de l’amour et non pas à gravir le rude escalier de la crainte... Je ne m’étonne en aucune façon que la pratique de la familiarité avec Jésus vous semble un peu difficile à réaliser ; on ne peut y arriver en un jour, mais j’en suis sûre, je vous aiderai beaucoup plus à marcher par cette voie délicieuse quand je serai délivrée de mon enveloppe mortelle, et bientôt comme St Augustin vous direz : « L’amour est le poids qui m’entraîne. »
Je comprends
En quelques lignes, Thérèse réexplique sa petite doctrine : la petite voie de confiance et d’amour. C’est par notre confiance en Dieu et le consentement à notre petitesse que Jésus nous élève lui-même à lui.
Je prie et j'agis
En ce 8 mai, je prie, par l’intercession de sainte Thérèse, pour la paix dans le monde.