
Anges - martyrs
Mise en contexte
Thérèse écrit à sa sœur Céline pour son anniversaire. Elle fait mémoire des entretiens qu'elle avait très souvent avec Céline. Pour Thérèse, la mission de sa sœur est de sauver les âmes. Le Lys fanéet flétri se rapporte à un ancien frère carme, Hyacinthe Loyson, qui a quitté l'Église catholique. Thérèse offrira sa dernière communion pour sa conversion.
Thérèse m'écrit
« Céline chérie, toi qui me faisais tant de questions quand nous étions petites, je me demande comment il se fait que tu ne m'aies jamais fait celle-ci : " Mais pourquoi le bon Dieu ne m'a-t-il pas créée un ange ? " Ah ! Céline, je vais te dire ce que je pense, si Jésus ne t'a pas créée un ange dans le Ciel, c'est qu'il veut que tu sois un ange de la terre, oui Jésus veut avoir ici-bas sa cour céleste comme là-haut ! Il veut des anges-martyrs, il veut des anges-apôtres, et il a créé une petite fleur ignorée qui se nomme Céline dans cette intention-là. Il veut que sa petite fleur lui sauve des âmes, il ne veut pour cela qu'une chose, que sa fleur le regarde en souffrant son martyre... Et c'est ce mystérieux regard échangé entre Jésus et sa petite fleur, qui fera des merveilles et donnera à Jésus une multitude d'autres fleurs (surtout un certain Lys fané et flétri, qu'il faudra changer en rose d'amour et de repentir !)... »
Je comprends
Thérèse nous éclaire sur l'œuvre de Dieu en notre âme, et sur notre dignité d'enfant du Père. Comme Céline, nous pourrions aussi avoir cette pensée, surtout face à notre faiblesse. Jésus veut des anges sur la terre. Des âmes qui chantent les louanges du Seigneur en cette vie, et qui lui sauvent des âmes. Quel mystère que ce merveilleux échange de regard de Jésus et de sa petite fleur, qui porte du fruit et, par son parfum, attire tout ce qui l'entoure.
Je prie et j'agis
En ce jour, je peux prendre un temps de prière en laissant résonner le psaume de ce jour :
"À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?" (Ps 8, 4-5)